L'association Robin des Toits indique que le Comité Opérationnel (ComOp) d'expérimentation d'un abaissement de l'exposition du public aux ondes électromagnétiques générées par les antennes-relais de la téléphonie mobile, tenu le 17 mars, "a opposé fortement les opérateurs et les associations - et tout particulièrement Robin des Toits."
Selon l'association, Francois Brottes, député PS de l'Isère et président du ComOp, "a tenté de focaliser [les] travaux sur les points 'atypiques' (c'est-à-dire supérieurs à 6 ou 10 Volts par mètre, selon les communes) mesurés lors de l'état des lieux dans les 6 premières villes pilotes." Une proposition "soutenue par les opérateurs" et qui visait en particulier les villes de Paris et de Courbevoie.
Les opérateurs s'opposeraient au mandat du ComOp
Dans ce contexte, Robin des Toits a "fait valoir que le mandat du ComOp consistait à fixer des seuils 'valeurs cibles' compris entre 0,1 Volts par mètre et 61 Volts par mètre pour chaque commune […], et en aucun cas à ne se préoccuper que de quelques points chauds pour solde de tout compte." S'agissant des "valeurs cibles", l'association rappelle qu'"en application de la demande de la population et des élus à Paris 14" le seuil a été fixé à 0,6 Volts par mètre.
Les opérateurs "se sont vigoureusement opposés à ce respect du mandat initial", rapporte l'ONG, précisant que l'Association des maires de France (AMF) a soutenu "la demande du respect du mandat d'origine."
Pour les opérateurs, il "aurait été bien plus avantageux de 'bricoler' quelques antennes ici ou là, plutôt que de procéder à une baisse généralisée de l'exposition dans chaque ville pilote", estime Robin des Toits.
Finalement, le ComOp a validé deux décisions. Tout d'abord, le traitement des points atypiques reste à l'ordre du jour. Ensuite, dans au moins 3 communes, des seuils inférieurs, égaux et supérieurs à 0,6 Volts par mètre seront simulés avant une éventuelle expérimentation.
Des décisions qui sauvent "in extremis" le ComOp selon l'association.