Le 12 décembre au Musée quai Branly-Jacques-Chirac, s'est déroulée une soirée organisée par Citeo et consacrée à la présentation des cinq start-up qui bénéficieront de l'accompagnement de l'éco-organisme pendant six mois pour accélérer leur développement. Parmi elles se trouvait Greyparrot, une jeune pousse spécialisée dans l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) pour optimiser la gestion des déchets.
Grâce à l'intégration de caméras assistées par ordinateur sur les flux entrants, sortants et les lignes de refus des centres de tri, la jeune structure entend fournir des analytiques opérationnels et des indicateurs de performances aux gestionnaires. « L'intelligence artificielle que nous avons développée est capable d'analyser la forme des déchets, leur couleur, leur usage ou encore d'identifier la marque et le bilan carbone associé », explique Gaspard Duthilleul, directeur des opérations pour Greyparrot.
« La technologie dite des réseaux de neurones est sûrement à l'œuvre dans la solution proposée par cette start-up, explique Jean-Daniel Kant, enseignant-chercheur spécialisé en intelligence artificielle à Sorbonne-Université. Elle a été inventée en 1957 et s'appelait alors Perceptron multicouche. Elle permet de classer et de regrouper très rapidement des données en fonction de certaines corrélations. Elle est très efficace dans la reconnaissance des formes. »
Greyparrot a été créée à Londres, il y a bientôt cinq ans. Ses clients sont « présents dans 14 pays aujourd'hui, dont 7 membres de l'Union européenne », indique Gaspard Duthilleul. Sur son secteur d'activité, elle côtoie des poids lourds du secteur, comme Veolia et ses solutions « Hubgrade », qui permettent notamment, selon leur communication, de « mieux valoriser les déchets grâce à une identification par caméra ». La start-up anglaise a la volonté de développer son marché en France, et a postulé au programme d'incubation lancé par Citeo dans cette optique.