Le conseil d'administration du parc national de la Vanoise a approuvé le 27 novembre la charte du parc, sur laquelle l'établissement travaille depuis plus de cinq ans. Si le conseil régional Rhône-Alpes a apporté son soutien, les communes du parc et le conseil général de la Savoie ont en revanche refusé de prendre part au vote.
Ces derniers ne souhaitaient pas valider un processus d'élaboration de la charte qu'ils contestaient. Ils ont en revanche réaffirmé leur attachement à la zone cœur du parc et donner acte au président, au directeur, et à son équipe, des évolutions de la charte par rapport au projet soumis à enquête publique entre décembre 2012 et janvier 2013. "Le souci de simplification et de clarification qui guident cette nouvelle mouture doit être salué à la hauteur du travail réalisé depuis cet été. Toutefois, cette reconnaissance ne doit pas masquer le fait que le fond, lui, n'a pas évolué", a déclaré Gaston Pascal-Mousselard, président de l'association des maires du parc.
Ajout d'une proposition de stratégie touristique
Le principal sujet de contentieux ? Les possibilités de développement économique des communes potentiellement entravé par les exigences de protection de la nature imposées par l'existence du parc. Il faut dire que dans son aire d'adhésion figurent de grands complexes touristiques, dont deux des dix premières stations de ski mondiales. L'ajout d'une proposition de stratégie touristique à la charte n'a pas permis d'emporter l'adhésion des communes. Même si ces dernières y voient une "avancée importante", elles s'interrogent sur ses moyens financiers.
Le préfet va maintenant transmettre la charte au ministère de l'Ecologie pour examen par le Conseil national de protection de la nature, puis par le Conseil d'Etat. "La consultation des communes pour adhésion devrait intervenir largement après les élections municipales dans le deuxième semestre de 2014, ce qui laissera le temps aux nouvelles équipes de prendre connaissance du dossier et d'engager un dialogue avec l'établissement", relève le communiqué du parc. Un dialogue d'autant plus important que la consultation institutionnelle de 2012 préalable à l'enquête publique avait donné lieu à un rejet massif des communes avec 26 avis négatifs et trois avis réservés.