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Actu-Environnement

Pesticides SDHI : le risque sanitaire reste « faible » selon l'Anses, malgré des lacunes

Risques  |    |  F. Gouty

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) persiste et signe : les pesticides à base de substances inhibitrices de la succinate déshydrogénase (SDHI) présentent peu, ou pas, de risques sanitaires. Le 5 décembre, elle a rendu deux avis à propos de ces substances. Pour rappel, ces dernières bloquent le fonctionnement d'une enzyme indispensable à la respiration cellulaire et se retrouvent chez un grand nombre de fongicides, dont le plus connu est le boscalid.

Un premier groupe d'experts (1) s'est intéressé à évaluer l'exposition des consommateurs français aux SDHI, par le biais de l'alimentation. L'objectif était de compléter la première évaluation de 2019, afin de porter non pas sur une exposition spécifique à une substance mais sur une exposition cumulée à un ensemble de substances. Sur la base de deux corpus de données (sur la période 2014-2015, pour le premier, et 2017-2021, pour le second) considérant 16 des 21 substances référencées en Europe (dont onze actuellement approuvées sous forme de pesticides), les auteurs de l'avis ont employé deux méthodes d'évaluation : l'une « conservatrice », se basant uniquement sur les seuils de dose journalière admissible (DJA) ; et l'autre « affinée », reprenant des données précises de concentration et de consommation.

Le faible poids des incertitudes

Résultat : il n'est pas « attendu » que l'exposition chronique des consommateurs aux SDHI présente un « risque (sanitaire) inacceptable », comme aucun « seuil de sécurité » établi au niveau européen n'a été dépassé. Par ailleurs, malgré le fait que l'Anses a constaté de nombreuses lacunes parmi les données disponibles, elle atteste que « le poids des incertitudes conduisant à sous-estimer le risque » est « faible ».

Cela étant, un second groupe d'experts (2) s'est, quant à lui, attelé à réviser les valeurs limites à la suite d'un état des lieux des connaissances scientifiques. Leur avis s'est appuyé sur 14 substances (dont les onze autorisées) correspondant à 39 valeurs toxicologiques de référence (VTR) déjà établies (soit en quantité maximale d'exposition professionnelle quotidien, en quantité limite dans l'alimentation par repas ou en DJA). D'après les dernières données disponibles, l'Anses suggère d'abaisser 11 des 39 VTR considérées (concernant parfois les mêmes substances). Là encore, les experts soulignent les effets potentiels de certaines SDHI sur un grand nombre d'organes, mais manquent de données diverses pour conclure plus sévèrement. « Ces propositions d'ajustement, qui vont dans le sens d'une plus grande protection, seront portées par l'Anses au niveau européen afin d'être prises en compte lors des réévaluations des substances actives concernées », assure néanmoins l'agence.

1. Télécharger l'avis sur l'exposition aux SDHI
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-43082-anses-avis-exposition-sdhi.pdf
2. Télécharger l'avis sur les VRT des SDHI
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-43082-anses-avis-vtr-sdhi.pdf

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