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Actu-Environnement

Pollution aux PFAS : la métropole de Lyon attaque Arkema et Daikin

Risques  |    |  F. Gouty

Lyon déclare la guerre aux PFAS – ou, plus exactement, à ceux qui en rejetteraient. La métropole rhodanienne a annoncé avoir lancé, le 19 mars, une procédure judiciaire à l'encontre des sociétés Arkema et Daikin auprès de son tribunal judiciaire. Cette assignation en référé expertise, dont la première audience est fixée au 9 avril prochain, vise à « faire la lumière sur la responsabilité éventuelle des deux industriels dans la pollution aux substances per- et polyfluoroalkylés (PFAS) ».

L'expertise judiciaire est sollicitée à la fois par la métropole de Lyon (qui compte 58 communes) et par la régie Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat mixte d'eau potable Rhône-Sud. Si elle confirme la responsabilité des deux industriels dans la contamination aux PFAS dans l'eau potable, elle peut ouvrir la voie à « une indemnisation des préjudices subis (en) application du principe du pollueur-payeur », souligne Bruno Bernard, le président écologiste de la métropole lyonnaise. « Nous espérons que cette procédure civile permettra d'établir la source, la durée et l'ampleur de la contamination aux polluants éternels, engendrée par leur activité industrielle dans la Vallée de la Chimie, abonde, en soutien, l'association Notre Affaire à tous. Le recours à une procédure d'urgence, le référé, démontre l'importance de prendre des mesures au plus vite, au regard de l'ampleur des enjeux sanitaires et environnementaux. » Cette même association avait déposé un recours similaire, en mai 2023, que la cour d'appel de Lyon avait rejeté en janvier dernier. Elle a depuis saisi la Cour de cassation.

La pollution aux PFAS autour de la plateforme de Pierre-Bénite, au sud de Lyon, a été mise au jour par un documentaire d'investigation diffusé sur France 2 au printemps 2022. Elle serait due aux rejets dans l'eau de plusieurs entreprises, en particulier le chimiste français Arkema et le fabricant japonais de réfrigérants, Daikin Industries. « Il ressort des analyses que la contamination en PFAS de l'environnement est massive autour de cette plateforme : la valeur limite en PFAS est dépassée pour le captage de Ternay, géré par le Syndicat mixte d'eau potable Rhône-Sud, situé en aval des rejets effectués par les sociétés Arkema et Daikin, rappelle Christophe Drozd, directeur de la régie eau locale. Les analyses régulières des eaux présentent des concentrations en PFAS supérieures au seuil réglementaire de 0,1 microgramme par litre. »

Plusieurs stratégies, plans d'action et études ont depuis été lancés pour enrayer la contamination, potentiellement dommageable pour la santé des riverains. Sur le plan national, un rapport gouvernemental a également été rendu en janvier dernier, sollicitant notamment la création d'un fonds pour financer davantage d'études et d'analyses. Par ailleurs, le député girondin écologiste, Nicolas Thierry, soumettra une proposition de loi en ce sens, le 4 avril, à l'Assemblée nationale.

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