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Forum mondial de l'eau : plus que deux jours pour trouver des solutions

Réunis depuis le début de semaine à Istanbul, les gouvernements, ONG et experts s'activent au Forum mondial de l'eau pour présenter leurs études, avis et autres recommandations afin de soutenir les pays en difficulté qu'ils soient du Sud ou du Nord.

Biodiversité  |    |  F. Roussel
   
Forum mondial de l'eau : plus que deux jours pour trouver des solutions
© World Bank
   
Depuis le lundi 16 mars dernier, 15.000 visiteurs et participants sont réunis au 5e Forum mondial de l'eau qui se tient à Istanbul jusqu'à dimanche. Chefs d'Etat, ministres, membres des parlements nationaux et supranationaux et représentants des collectivités territoriales sont de la partie, auprès des ONG, des industriels et des experts du monde de l'eau. Chacun y fait ses propositions pour tenter d'améliorer la situation sanitaire, économique et environnementale.

Vers la création d'un fonds d'investissement international ?

300 parlementaires présents au Forum se sont par exemple réunis mercredi pour partager leurs positions sur l'impact des changements climatiques, l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, les investissements, la géopolitique… Au terme du dialogue animé par Jean-François Le Grand, Sénateur de la Manche et représentant officiel de la France, les parlementaires ont établi leurs recommandations en la matière.
Ils appellent ainsi à la création d'une instance de régulation internationale : le Parlement Mondial de l'Eau (World Water Parliament) et d'un fonds d'investissement. Ce dernier serait alimenté par les budgets nationaux des pays développés à hauteur d'1 % du budget eau et destiné aux pays en voie de développement. En effet, bien que centrale à de nombreux secteurs, l'eau n'est qu'une question parmi d'autres pour ces pays. Résultat, le pourcentage du budget consacré par les gouvernements et l'aide publique à ce domaine ne représente que près de 5% du flux total de l'aide. La priorité doit être donnée à des investissements, publics comme privés, permettant la réalisation d'infrastructures durables, précisent les parlementaires.
Mais cette aide financière ne sera pas suffisante : les parlementaires considèrent en effet comme prioritaire d'établir des programmes de coopération dépassant la simple aide financière et incluant une aide technique des pays développés.

Les parlementaires conseillent par ailleurs d'encourager la décentralisation de la gestion de l'eau au niveau des autorités locales, d'affirmer le rôle des femmes dans la société civile afin qu'elles puissent s'impliquer dans la gestion des ressources en eau ou encore de mettre en place une législation reconnaissant le droit à l'eau et à l'assainissement. La France s'est voulue active sur ce dernier point. Elle a pour cela installé pendant le Forum un bureau d'aide pour les pays qui n'ont pas de législation sur l'eau afin d'apporter l'expertise française en la matière. Jean-François Le Grand, espère d'ailleurs rendre ce bureau permanent à l'issue du Forum.
L'ensemble de ces propositions sera présenté demain samedi 21 mars par Jean-François Le Grand aux membres des Gouvernements présents au Forum.

Une situation également préoccupante en Europe

Les pays en voie de développement ne sont pas les seuls touchés. Selon un rapport présenté cette semaine par l'Agence Européenne de l'Environnement (AEE), l'eau est aussi une préoccupation majeure en Europe. En matière d'eau, nous vivons au-dessus de nos moyens. La solution à court terme à la rareté de l'eau a consisté à extraire des volumes toujours plus importants de nos nappes de surface et souterraines. Cette surexploitation ne peut plus durer, a déclaré le professeur Jacqueline McGlade, directrice de l'AEE. À travers son rapport, l'Agence recommande par conséquent de faire passer nos priorités de gestion d'une augmentation de l'offre à une baisse de la demande. Pour cela, elle recommande de facturer l'eau sur la base des volumes utilisés pour tous les secteurs y compris l'agriculture, de limiter les cultures bioénergétiques, grandes consommatrices d'eau, dans les régions touchées par la pénurie d'eau ou encore de remédier aux fuites constatées dans les systèmes d'approvisionnement en eau qui dans certaines régions peuvent représenter 40 % de l'approvisionnement.

Reste à savoir désormais ce qu'il adviendra de ces propositions. Bilan dans trois ans au prochain Forum mondial de l'Eau qui pourrait se tenir en France, à Marseille.

Réactions10 réactions à cet article

Mais le réseau en France est il efficace?

Lors des dernières assises nationales pour le développement durable Frank Ribout, Pdg de Danone expliquait que l'eau d'évian ne se perdait pas dans les innombrables fuites du réseau français. Selon lui pour un litre d'eau consommé au robinet, 6 se perdent dans les reseaux.
Hors agriculture voilà un bon moyen de réduire la demande non?

adrish | 20 mars 2009 à 15h05 Signaler un contenu inapproprié
Eau potable en France dans nos maisons :

Cuisson, boisson : 5/10 l.par jour
Douche (3 à 6 mn) : 45/90 l.
Bain : 150/200 l.
Chasse d’eau : 6/12 l.
Lave-linge : 70/120 l.
Lave-vaisselle 25/50 l.
Arrosage (pelouse-fleurs) : 15/20 l/m².
Lavage de la voiture : 200 l.

Consommation annuelle pour une famille de 3 personnes: 120 m3

L'eau réellement consommée (bue) représente environ 3% de l'eau distribuée au compteur ...
et on ne parle pas de l'industrie

qu'en pensez- vous ?

F Briaudet - be AMO.c | 26 mars 2009 à 09h21 Signaler un contenu inapproprié
gestion globale de la ressource en eau

Cela fait 30 ans que j'ai trouvé une solution mais comme pour l'instant la parole est aux marchands... , je ne suis pas invité à venir m'expliquer.

jeandb | 26 mars 2009 à 12h13 Signaler un contenu inapproprié
IL EST TEMPS D'AGIR

"Les maladies directement ou indirectement véhiculées en milieu hydrique ainsi que celles que provoque l'absence ou l'inadaptation de systèmes d'assainissement et d'évacuation des déchets représentent à elles seules quelque 80% de l'ensemble de la pathologie du tiers-monde 1,3 milliards d'êtres humains ne disposent d'aucun accès à l'eau potable.
1,7 milliards d'êtres humains ne bénéficient d'aucune installation sanitaire, même rudimentaire".

Voici ce qu'écrivait CLAIRE BRISSET , journaliste de "LE MONDE" en décembre 1982.

l'ONU avait décrété que la période 1980 - 1990 serait la décennie de l'eau.

Qu'en est-il aujourd'hui 27 ans plus tard ?

Les Nations Unies ont déclaré l'année 2008 " année internationale de l'assainissement".

Le constat est le suivant:

900 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable.
2,7 milliards de personnes sont privées d'installations sanitaires.

On a progressé sur l'alimentation en eau potable mais reculé sur l'assainissement.

Selon un récent rapport de l'ONU ,installer des toilettes et assurer la fourniture d'eau potable dans les pays les plus démunis est le moyen le plus sûr d'améliorer la santé publique.

EN 27 ANS LES CHOSES ONT PEU EVOLUER.

Que sortira t'il du FORUM MONDIAL DE L'EAU ?


IL EST TEMPS DE REAGIR.

SILICIUM

silicium | 27 mars 2009 à 15h39 Signaler un contenu inapproprié
Re:Eau potable en France dans nos maisons :

Pourquoi utiliser de l'eau sanitaire pour tous ces usages ?

Déjà, en termes sanitaires, le risque lié à l'eau est au niveau de l'eau de boisson, celle pour le lavage et la cuisson des aliments, le lavage de la vaisselle, du linge et l'hygiène du corps. Tous ces usages concernent un interface d'entrée dans le corps de substances ou de microorganismes dangereux pour la santé des populations (la peau, les muqueuses, le tube digestif et les voies respiratoires).

Ensuite, il est nettement plus sécurisant de n'avoir qu'une seule eau dans les habitations, par défaut une eau sanitaire. Avoir 2 types d'eau, c'est 2 réseaux disjoints totalement, c'est gérer dans le temps ces 2 installations au fil des propriétaires et des locataires, c'est entretenir ce réseau...
En l'état des expériences (Paris et le réseau d'eau filtrée de la Seine), cette gestion dans le temps n'est pas sécurisante.
Quel est le propriétaire qui tient à disposition de son locataire le plan du système d'assainissement non collectif pour savoir où faire ses plantations ? ou le guide de la chaudière ? Quel est le vendeur qui fournit à l'acheteur les factures concernant le dernière entretien du conduit de cheminée ?

Mais la réglementation évolue : utiliser l'eau de pluie dans l'habitation, ou l'eau d'un puits ou d'une source à titre privé, reste fortement encadré. Cela implique des contrôles, pour le bien des installations collectives d'une part et celui des exploitants de ces systèmes alternatifs, donc du personnel et des fonctionnaires pour contrôler le respect de la réglementation.

Maintenant, utiliser l'eau de pluie pour arroser son jardin ou laver sa voiture, est une excellente idée.

Xeno | 27 mars 2009 à 19h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:Mais le réseau en France est il efficace?

Pour avoir l'aide financière des agences de l'eau (levier très performant)sur certains projets, les réseaux de collectivités doivent avoir un rendement d'au moins 70% dans les zones rurales, le rendement doit être encore plus élevé pour les zones urbaines
De nombreux réseaux en France sont loin d'y arriver, les réseaux sont souvent cinquantenaires voir centenaires et un saule pleureur s'épanouit depuis 30 ans au-dessus d'une fuite.

Le changement de réseau n'est pas aidé par les agences, car c'est à la collectivité de prévoir le budget pour. Et les collectivités n'ont pas toujours cette réserve d'argent le moment venu.
Pourquoi ?
Les collectivités ne veulent pas augmenter le prix de l'eau qui est parfois bien inférieur au coût réel du service rendu.
Pour améliorer les réseaux, il faut augmenter le prix de l'eau : est-on prêt à accepter un doublement du prix de l'eau ?

Un autre levier est le levier réglementaire : refuser une augmentation du prélèvement d'eau dans la ressource du fait de la médiocrité du rendement de réseau.
C'est délicat, mais performant aussi.

Xeno | 27 mars 2009 à 19h49 Signaler un contenu inapproprié
Re:IL EST TEMPS D'AGIR

Je dirais même que depuis la 1er loi de santé publique en France (1904), et même avant elle, l'objectif en matière d'eau de consommation humaine est de ne plus distribuer une eau contenant des germes de contamination fécale (qui portent bien leur nom).
100 ans après, il existe toujours d'irréductibles villages gaulois par delà nos campagnes qui refusent de mettre en place les mesures nécessaires pour cesser la distribution d'une eau bactériologiquement propre !
Comme quoi, en France (pays développé et RICHE), nettoyer le captage, nettoyer le réservoir d'eau 1 fois par an et mettre un traitement de désinfection (3.000 euros !!!!) est insurmontable !

Sans compter que payer des analyses jusqu'à ce que l'eau soit conforme, pendant 10 ans, coûte sans doute nettement plus cher à la collectivité (et aux consommateurs qui achètent de l'eau en bouteille ET paient une facture d'eau !!!) qu'une pompe à chlore ou une réfection du captage !

Pas besoin d'aller voir les pays du Sud pour s'arracher les cheveux devant l'irresponsabilité des gens !

Xeno | 27 mars 2009 à 19h59 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Eau potable en France dans nos maisons :

a part pour l'usage alimentaire l'eau de pluie est fortement conseillée.

d'abord parcequ'elle est gratuite. Ensuite parcequ'elle est souvent stockée dans de bonnes conditions (bacs étanches souvent entérrés et muni de filtres efficaces). Certes l'installation constitue un surcout mais lorsqu'on y pense à la construction c'est très rentable.

avoir deux réseaux différents est certes une contrainte mais avec un code couleur adapté et des regles simples un enfant de 5 s'y retrouverait.

alors pour le linge, les toilettes et l'arrosage rien de moins simple. Et pour l'usage alimentaire, rappelons que l'eau bouillie représente très peu de danger.

adrish | 30 mars 2009 à 14h18 Signaler un contenu inapproprié
Re:gestion globale de la ressource en eau

ah mais si moi ça m'intéresse...

adrish | 30 mars 2009 à 14h22 Signaler un contenu inapproprié
Re : Eau potable en France dans nos maisons :

Attention à la gratuité de l'eau de pluie ! Si l'utiliser est gratuit, l'envoyer dans le réseau d'assainissement collectif est payant ! A jusqu'à maintenant, c'est le service d'assainissement qui pèse le plus lourd dans le prix de l'eau.

Ensuite, l'eau bouillie, même pendant 10 minutes (temps qui permet de tuer pas mal de germes), n'enlève pas tout les polluants.

Xeno | 30 mars 2009 à 20h08 Signaler un contenu inapproprié

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