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Actu-Environnement

Un logigramme en renfort du principe de précaution

Le gouvernement compte mieux encadrer la mise en œuvre du principe de précaution d'ici la fin de l'année, a indiqué Chantal Jouanno lundi 21 juin à l'occasion de la remise d'un rapport du Comité de la prévention et de la précaution sur le sujet.

   
Un logigramme en renfort du principe de précaution
   
''Il n'y aura pas de remise en cause du principe de précaution, mais sa mise en œuvre nécessite une clarification, une boîte à outils'', a déclaré lundi 21 juin Chantal Jouanno à la veille d'un débat à l'Assemblée nationale. La secrétaire d'Etat à l'écologie s'exprimait à l'occasion de la remise d'un rapport sur ce thème par le Comité de la prévention et de la précaution (CPP), comité consultatif du ministère de l'environnement créé en 1995.

Une telle boîte à outils pourrait fortement s'inspirer du logigramme ci-dessous, fruit des réflexions du CPP.


''Nous avons souhaité avoir un schéma qui puisse encadrer la décision'', a expliqué le président du CPP Alain Grimfeld. ''L'instruction préalable [étape 1, Ndlr] doit commencer par une concertation des parties prenantes, avant la phase d'expertise [étape 4], a ajouté Reza Lahidji, membre du CPP. [Les experts devront] présenter l'ensemble des informations et s'effacer devant les pouvoirs publics avant la prise de décision''.

Depuis sa constitutionnalisation il y a cinq ans, le principe de précaution est sous le feu des critiques, du fait des inhibitions qu'il générerait, des mesures trop extrêmes auxquelles il conduirait (interdiction, moratoire…), et de la confusion trop souvent faite avec le principe de prévention.

Le principe de précaution est ''un principe gradué et proportionné qui ne se limite pas au moratoire. Mais nous ne savons pas complètement décider quand nous devons en user'', a estimé la secrétaire d'Etat. ''Là où nous sommes défaillants, c'est dans l'organisation du débat. Le Grenelle [de l'environnement] n'est pas reproductible à l'infini''. La secrétaire d'Etat a évoqué un recours à la consultation du public par Internet.

''La population devra être associée à toute décision publique d'autant plus que nous n'avons pas l'habitude de mesure temporaire et révisable'', type de mesure auquel pourrait aboutir une meilleure mise en œuvre du principe.

La création d'une telle boîte à outils passera-t-elle par un projet de loi ? ''Les projets de loi, ça va'', a répondu la secrétaire d'Etat, plus favorable à la voie réglementaire pour mieux encadrer le principe de précaution d'ici la fin de l'année.

Réactions3 réactions à cet article

1...2...3...4

Logigramme quand tu nous tiens...A cette cascade de petites bulles,il manquerait encore une échelle,ne serait ce que l'échelle du temps qui s'écoule entre 1...2...3...4;Par ailleurs on peut s'interroger sur la veille permanente du système sachant qu'environ 3000 molécules nouvelles/jour sont potentielement issues des couveuses et ce de par le monde,3000 suspects en garde à vue nécessiteront une grande cellule avant même l'instruction préalable,quant au sondage d'opinion,nous manque encore des données sur l'échantillon des populations concernées,ce qui est remarquable dans ce "logigramme" c'est que l'état d'urgence suit une courbe en cloche,tout balisticien estimera que le boulet a des chances d'arriver beaucoup plus tard,que s'il était éffectué en tir tendu.Partant de ce beau principe l'état d'urgence se loge en mesure temporaire,alors quid de la mesure?,secret défense?

ECCE HOMO | 22 juin 2010 à 18h11 Signaler un contenu inapproprié
Représentation simplifiée de l'administration

Combien de temps et combien de personnes ont été mobilisés sur cette représentation simplifiée ?

lambda | 24 juin 2010 à 06h57 Signaler un contenu inapproprié
De quoi être dubitatif

Le recours à des éléments de preuve dans le principe de précaution, selon le logigramme présenté, laisse dubitatif.

preuve de quoi? d'un risque ? alors on est déjà dans la prévention.

Preuve de soupçons? Si des mesures (de précaution)sont envisagées, c'est bien que des soupçons existent.

Preuve de l'existence de bonnes raisons d'avoir des soupçons?

Une éminente juriste demandait naguère de quelle façon l'on sortait de l'application du principe de précaution dans une situation donnée. En acquérant les connaissances infirmant ou confirmant le risque, semble être la seule réponse.

Question de temps, donc.

La nouvelle question est dorénavant "comment met-on en application le principe de précaution?"

Si on se réfère au logigramme publié, la réponse sera probablement "avec retard".

Aristote disait qu'à chaque matière devait correspondre un niveau de preuve. Le principe de précaution s'applique en cas d'incertitude. Demander des éléments de preuves dans ce cadre, c'est inadéquat.

A moins de chercher à tuer le principe de précaution, l'air de rien...

Accurse RD | 29 juin 2010 à 16h10 Signaler un contenu inapproprié

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