« En 2022, la dose individuelle moyenne est en hausse de 6 % par rapport à 2021 », révèle l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans son bilan annuel (1) de la radioprotection des travailleurs, publié le 28 septembre 2023. Elle s'établit à 0,90 millisieverts (mSv), pour 0,85 mSv en 2021 et 0,78 mSv en 2020. Mais elle reste inférieure à celle constatée durant la période pré-Covid : 1,20 mSv en 2019 et 1,12 mSv en 2018.
« Cette augmentation concerne presque tous les domaines d'activité, mais est principalement liée à la reprise du trafic aérien dû à l'amélioration de la situation sanitaire en lien avec la Covid-19 », explique l'IRSN. Ce sont en effet les personnels navigants de l'aviation, exposés aux rayonnements cosmiques, qui présentent les doses individuelles moyennes les plus élevées (1,41 mSv en 2022 contre 1,13 mSv en 2021), suivis par les travailleurs de l'industrie nucléaire (1,26 mSv en 2022 contre 1,33 mSv en 2021) et ceux de l'industrie hors nucléaire (0,97 mSv stable entre 2021 et 2022).
« Près de 93 % des travailleurs suivis ont reçu une dose annuelle inférieure à 1 mSv », relève l'IRSN. La proportion de travailleurs en-deçà de cette valeur, dont le dépassement implique un suivi individuel renforcé, était de 94 % en 2021. « Parmi les travailleurs suivis, moins de 1 % a reçu une dose supérieure à 5 mSv », qui représente une valeur repère, indique aussi l'Institut. Une dose supérieure à 20 mSv, qui constitue quant à elle la limite réglementaire, a en revanche été enregistrée pour six travailleurs, contre un seul en 2021 et sept en 2020. Quatre de ces dépassements sont enregistrés dans le domaine médical, un dans l'industrie non nucléaire et un dans le secteur de la recherche.