Si 64 % des propriétaires interrogés ont réalisé des travaux au cours de ces 5 dernières années, c'est davantage pour améliorer leur confort. 81 % de ces travaux portent sur des aménagements intérieurs, 50 % sur le changement de fenêtres, 39 % sur l'isolation et 31 % sur le chauffage. Le changement des fenêtres a été réalisé à 57 % pour le confort et à 27 % pour les économies d'énergie et de CO2. Concernant l'isolation, le confort a priorisé à 59 %, les performances pour 34 %. Seul le changement de chauffage a été motivé en priorité par les économies d'énergie et de CO2 (41 %) plutôt que pour le confort (31 %).
Au total, 49% des personnes ont réalisé des travaux avec un impact sur l'énergie consommée, mais 6% seulement citent spontanément les économies comme raison de leurs travaux. La protection de l'environnement arrive en 7ème position parmi les objectifs de travaux réalisés.
Ce faible résultat tient du fait d'une méconnaissance de la situation : 83% des membres du panel jugent que leur logement actuel est bien isolé. Ce manque de sensibilisation se vérifie également lors de l'achat. Sur 15 personnes ayant acheté un logement depuis 2006, 14 n'avaient aucun souvenir de son classement énergétique.
Au moment de choisir ou de construire leur maison ou leur appartement, 62% des personnes interrogées n'ont pas prêté attention aux consommations d'eau et d'énergie.
Le coût élevé de l'investissement constitue également une barrière : 61% des interrogés pensent que ces travaux constituent un investissement difficile à rentabiliser. Les différentes incitations possibles (aides financières, diagnostics, prix de l'énergie…) ne semblent pas motiver les propriétaires.
L'étude propose quelques pistes d'action. Parmi elles, il s'agirait de lier les travaux d'économies d'énergie à des offres d'éléments de confort et d'entretien, montrer par la thermographie les pertes d'énergie et chiffrer les économies possibles, mettre en place des mécanismes financiers spécifiques. Selon l'étude, pour atteindre le facteur 4, il conviendrait d'obliger à des travaux, lors de la vente d'une maison ou d'un logement, ce qui valorisera les habitations économes.
Rappelons que le Grenelle de l'environnement a mis en place différents mécanismes financiers pour favoriser les travaux d'économie d'énergie (Eco PTZ, crédit d'impôt…).