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Rénovation des bâtiments publics : un réseau pour déployer des conseillers en énergie dans les territoires

Cinq institutions publiques renforcent les liens entre leurs réseaux de conseillers en énergie et économes de flux pour rénover les bâtiments publics, les établissements de santé et les universités et atteindre les objectifs du décret Tertiaire.

Bâtiment  |    |  R. Boughriet
Rénovation des bâtiments publics : un réseau pour déployer des conseillers en énergie dans les territoires

Plus de 1 000 conseillers en énergie, économes de flux ou managers énergie sont aujourd'hui mobilisés au sein du réseau national « Carte » (Communauté des animateurs de réseaux tertiaires énergie). Ce réseau regroupe les 410 économes de flux issus du programme Actee (Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique), porté par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), et les 400 conseillers en énergie partagés (CEP) animés  par l'Agence de la transition énergétique (Ademe). Auxquels s'ajoutent 165 conseillers en transition énergétique et écologique en santé (CTEES) pour l'Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap), et 80 économes de flux de l'Agence de mutualisation des universités et établissements (Amue) en lien avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Doubler le nombre de spécialistes de l'énergie du réseau

La communauté Carte est constituée depuis septembre 2022 pour rénover énergétiquement les bâtiments publics, les établissements de santé et les universités, représentant un total de 400 millions de mètres carrés. Et ce, en respectant les objectifs du décret Tertiaire : 40 % de réduction des consommations d'énergie finale d'ici à 2030, puis 50 % d'ici à 2040 et 60 % en 2050.

Près de la moitié de ces facilitateurs de la rénovation se sont réunis, ces 9 et 10 novembre à Paris. L'occasion pour ces derniers de valoriser leur métier, d'attirer de nouveaux talents, avec l'objectif « d'atteindre 2 000 postes d'ici cinq ans » au sein du réseau, indique Guillaume Perrin, directeur du programme Actee de la FNCCR. L'idée est de renforcer les conseillers en énergie des collectivités « dans les régions Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et en Outre-mer (Drom) », ajoute-t-il.

« Quelques zones blanches subsistent où de petites collectivités manquent d'ingénierie pour l'inventaire de leur patrimoine immobilier », souligne aussi Roselyne Forestier, cheffe du service politiques territoriales à l'Ademe. Les 400 CEP animés par l'Agence accompagnent notamment 8 000 petites communes dans des territoires souvent ruraux et abritant 120 000 bâtiments publics.

L'objectif du réseau Carte est aussi de mettre en commun leurs bonnes pratiques, via des formations et une plateforme numérique de ressources. Par ailleurs, le réseau prévoit de s'élargir à de nouveaux partenaires.

Du diagnostic aux travaux réalisés

Alors que la démarche de sobriété énergétique est d'actualité, de nombreux leviers peuvent ainsi être actionnés par ces spécialistes de l'énergie pour optimiser les consommations des bâtiments publics. Ils conseillent et planifient les rénovations énergétiques, du montage des dossiers de subventions disponibles (allouées par Actee via les certificats d'économies d'énergie, la Banque des territoires, le Fonds vert ou l'Ademe), au suivi des travaux à effectuer. Et ils optimisent, au quotidien, la gestion énergétique des bâtiments.

« Sur le programme Actee 1, nous mettons en avant le chiffre de 30 % de taux de passage à l'acte de rénovation de bâtiments de collectivités accompagnés par des économes de flux, qui ont fait l'objet de conseils, d'audits », estime Guillaume Perrin. La mission de ces facilitateurs prend sens dans une « stratégie globale, par plusieurs étapes, de rénovation ».

De même, « pour convaincre de l'intérêt du passage à l'action, on commence par les actions d'économies d'énergie qui rapportent très rapidement et ne coûtent pas cher. Comme le relamping pour passer aux leds, avec le cas échéant des détecteurs de présence : on arrive à avoir un gain énergétique entre 15 et 45 % », ajoute le directeur d'Actee.

Il s'agit aussi, par exemple, de travailler sur la ventilation mécanique contrôlée (VMC) en assurant sa maintenance, ou encore de définir la bonne plage de fonctionnement horaire des lumières et du système de chauffage. « L'étape d'après, c'est l'isolation de l'enveloppe. La sensibilisation aux écogestes doit être aussi continue », indique Guillaume Perrin. La FNCCR, avec l'appui de Bercy, prévoit, en outre, de lancer prochainement une expérimentation avec une vingtaine de territoires, afin qu'ils puissent recourir aux contrats de performance énergétique (CPE).

« Il y a un panel de solutions qu'on peut mobiliser et surtout qu'il faut connaître », conclut Roselyne Forestier, de l'Ademe.

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