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Deux des plus grands gratte-ciel de Paris se rafraîchissent en réseau

Érigées en décembre 2021, les tours Duo du groupe BPCE se refroidissent grâce à Fraîcheur de Paris, l'un des plus grands réseaux de froid en Europe. Explications sur place.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Gouty
Deux des plus grands gratte-ciel de Paris se rafraîchissent en réseau
Environnement & Technique N°395
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°395
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L'un des plus grands réseaux de froid d'Europe se trouve juste sous les pieds des Parisiens. Avec ses installations longues de 89 kilomètres, Fraîcheur de Paris (ex-ClimEspace), le concessionnaire attitré de la capitale et détenu par Engie et la RATP, dessert près de 800 clients du secteur tertiaire. L'un de ses derniers raccordements est intervenu en décembre 2021 avec la livraison des tours Duo, deux gratte-ciel parmi les plus hauts de France (respectivement 180 et de 120 mètres), à la frontière du XIIIe arrondissement.

Profiter (en partie) de la Seine

En sous-sol, Fraîcheur de Paris a installé un point de livraison de 7,7 mégawatts (MW) pour rafraîchir les 140 000 m2 de bureaux du siège de Natixis, filiale du groupe bancaire BPCE, d'un hôtel de luxe, de plusieurs commerces et de serveurs informatiques. Ce nœud est alimenté par deux des neuf centrales de production de froid du réseau, l'une étant située sous les locaux de la Bibliothèque nationale de France et l'autre au niveau du quai de Bercy. Le froid est fourni sous la forme d'une eau glacée arrivant entre 3 et 5 °C au point de livraison. « Trois échangeurs installés sous les tours Duo rapprochent cette eau de celle circulant dans les immeubles pour la refroidir sans mélange, seulement par échange thermique, nous explique sur place l'ingénieur Stéphane de Amorim, chargé d'affaires pour Fraîcheur de Paris. L'eau qui permet le fonctionnement des climatiseurs chez le client circule, quant à elle, à une température moyenne de 7°C. »

À la source, l'eau froide est générée de deux manières. La première, dans 90 % des cas, provient d'une production frigorifique alimentée majoritairement par l'électricité du réseau et en partie par de l'électricité photovoltaïque (assurée en garantie d'origine). La seconde s'appuie sur le principe du « free-cooling ». « Nous utilisons alors l'eau de la Seine à proximité pour refroidir l'eau en circuit fermé, lorsque son débit et sa température nous le permettent », indique Stéphane de Amorim. Fraîcheur de Paris assure ensuite le pilotage du réseau à distance « pour surveiller les livraisons au bon débit et à bonne température, ou pour déterminer où et quand piquer telle ou telle centrale ».

Choix économique et écologique

À l'heure actuelle, le réseau de Fraîcheur de Paris couvre 50 % du térawattheure de froid produit chaque année en France. Pourtant, il n'a pas encore atteint ses pleines capacités. La « boucle de Bercy » (l'une des trois boucles d'eau froide en circuit fermé qui tapissent le réseau parisien), à laquelle sont raccordées les tours Duo, a encore une « puissance significative à livrer », l'équivalent de « plusieurs centaines de milliers de mètres carrés », selon Ludovic Villiers, chef des ventes du concessionnaire. Depuis le renouvellement en octobre 2022 de sa concession pour vingt ans avec la ville de Paris, Fraîcheur de Paris a même l'ambition de multiplier l'étendue de son infrastructure par trois.

« Ce genre de projet n'avait pas d'obligation de passer par notre réseau, atteste Ludovic Villiers. Ici, le choix a été essentiellement fait pour deux raisons. La première, optimiser l'espace de l'édifice en sous-sol – nos échangeurs demandent trois à quatre fois moins d'espace qu'une installation autonome – pour libérer un toit-terrasse plutôt que devoir y installer des tours de refroidissement dont dépendrait une autre solution. Et la seconde, émettre moins de gaz à effet de serre : en passant par le réseau, les deux bâtiments émettent environ 7 grammes d'équivalent CO2 par kilowattheure (gCO2e/kWh) contre en moyenne 30 gCO2e/kWh autrement. »

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