Dans le cadre de France 2030, l'Agence nationale de la recherche lance un appel à manifestation d'intérêt (AMI) « Alimentarité des emballages ». « L'objectif est de s'assurer que l'aptitude au contact alimentaire, par l'absence de transfert de certains contaminants, puisse être respectée dans le contexte de la transition écologique, et notamment des politiques de réduction, réemploi, recyclage (3R). » Le dépôt des candidatures (1) est ouvert jusqu'au 15 décembre.
Cet AMI, doté de de 28 millions d'euros, est une première étape avant le lancement d'appels à projets. Il doit permettre d'identifier le potentiel de projets de recherche portés par des organismes de recherche publics et/ou privés ou des laboratoires.
Migration des substances préoccupantes
Concrètement, l'AMI porte sur deux grands sujets. Le premier est « la maîtrise de l'alimentarité de matériaux vierges ou de matières premières issues du recyclage, qu'il s'agisse de matières issues de déchets plastiques ou de papiers-cartons, dont la composition est complexe, du fait notamment des additifs, encres, colles, etc. présents dans les formulations des matériaux ou sur les étiquettes, les adhésifs ».
Le second est l'évaluation des risques de migration des perturbateurs endocriniens et des substances ajoutées non intentionnellement (Nias, pour Non-Intentionally Added Substances). Les pouvoirs publics rappellent que ce risque n'est pas uniquement lié aux plastiques. Cela « [concerne] tous les composants organiques présents dans les emballages, notamment lorsque leur polymérisation est obtenue via une réaction in situ : les vernis recouvrant les contenants en métal, les traitements, films et couches organiques appliqués sur les papiers cartons, les joints des systèmes de fermeture des emballages en verre, les contaminations liées aux couches d'impression ».