Chaque année entre 200 et 600 grands navires marchands sont démolis et voués au marché rentable de la ferraille. La capacité européenne étant insuffisante pour le recyclage de ses grands navires, de nombreux bateaux finissent sur des plages d'Asie du Sud où ils sont démantelés. Le secteur emploie des milliers de personnes mais les conditions de santé et de sécurité sont médiocres.
L'Organisation maritime internationale (OMI) prépare donc une convention internationale sur le recyclage des navires selon des méthodes sûres, qui sera contraignante à l'échelle mondiale. Mais la convention de l'OMI ne devrait pas entrer en vigueur avant 2015.

En attendant, la Commission européenne a défini une stratégie pour l'UE et l'a présenté le 19 novembre dernier. Cette stratégie vise à préparer l'introduction rapide des mesures de la future convention notamment en ce qui concerne les visites techniques, la certification et l'inventaire des matériaux dangereux présents à bord des navires.
La commission souhaite encourager par ailleurs les actions volontaires de la part du secteur grâce à des mesures telles que des prix, la publication de lignes directrices et d'une liste des installations de démantèlement «propres».
La stratégie prévoit en parallèle d'apporter une assistance technique et un soutien aux pays en développement pour des programmes de formation dans le domaine de la sécurité.