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Survie des oiseaux : une étude montre l'importance de la qualité du lieu de reproduction

Biodiversité  |    |  M. Scharff
Survie des oiseaux : une étude montre l'importance de la qualité du lieu de reproduction

Ce ne sont ni la rudesse de l'hiver ni la migration, pourtant réputée risquée, qui influent le plus sur la survie de 16 espèces de passereaux communs de France, mais la qualité du lieu de reproduction. Une étude (1) publiée dans la revue scientifique Ecology montre que les variations de survie adulte annuelle de ces 16 espèces (9 résidentes ou migratrices à courte distance et 7 migratrices à longue distance) sont synchrones à 76 %. Autrement dit, les années de forte (ou faible) mortalité sont majoritairement les mêmes sur l'ensemble des espèces, quelle que soit leur lieu de résidence hivernale.

D'après cette même étude, ce sont plutôt les conditions environnementales (la météo, mais aussi par exemple l'accès à la nourriture) dans lesquelles les oiseaux se reproduisent qui ont une incidence déterminante sur leur probabilité de survivre jusqu'à la saison de reproduction suivante. Et ce, même pour les espèces ne passant que le tiers de l'année dans leur aire de reproduction. Cette variation synchrone de la démographie des espèces augmente le risque d'extinction locale simultanée, mettant en danger la biodiversité aviaire, précisent dans un communiqué les équipes du Muséum national d'histoire naturelle et du CNRS à l'origine de l'étude : « Il est prioritaire de maintenir des écosystèmes diversifiés et fonctionnels sous nos latitudes, pour préserver la biodiversité commune aviaire, y compris celle que nous partageons à l'échelle intercontinentale. »

1. Consulter l'étude
https://doi.org/10.1002/ecy.4305

Réactions3 réactions à cet article

Cette étude, fort intéressante, confirme une fois encore l'importance cruciale de la qualité des milieux naturels. Trop souvent fragmentés, pollués ou altérés.
Par contre je m'interroge sur le choix des passereaux communs si, comme il est indiqué, le Phragmite des joncs y figure. Il est tout sauf commun. Devenu particulièrement rare.

Gabriel Ullmann | 03 mai 2024 à 08h59 Signaler un contenu inapproprié

Les 40 grands tétras qui vont être lâchés dans les prochaines semaines vont constituer un test grandeur nature de la qualité d'accueil du milieu naturel vosgien.

Rendez-vous dans un an pour mesurer le taux de survie du tétras scandinave dans les Vosges sur 12 mois.
Pour la qualité du lieu de reproduction, on verra (peut être) plus tard.

Rivelino | 03 mai 2024 à 16h38 Signaler un contenu inapproprié

Rendez-vous est pris. Le bilan risque bien de confirmer le caractère devenu artificiel des Vosges. Il reste à espérer que ce projet de réintroduction, s'il est un échec, au bout de quelques années, soit un électrochoc pour la restauration de ces milieux.

Gabriel Ullmann | 03 mai 2024 à 17h19 Signaler un contenu inapproprié

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