Dans le cadre de la restructuration de son activité de raffinage, Total a annoncé, jeudi 16 avril, vouloir moderniser la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) et transformer celle de La Mède (Bouches-du-Rhône), et ainsi "pérenniser les activités de ces sites industriels".
L'entreprise explique que ces deux raffineries "sont confrontées à de réelles difficultés et sont devenues structurellement déficitaires". Afin d'y pallier, Total a présenté un programme d'investissements. Concernant La Mède, 200 millions d'euros vont être investis pour transformer le site. Elle ajoute qu'à cette occasion, sera créée "la première bio-raffinerie française", tout en arrêtant fin 2016, le traitement de pétrole brut. Quant à Donges, Total compte y investir 400 millions d'euros pour moderniser le site. Cela financera, d'après l'entreprise, "de nouveaux débouchés rentables, grâce à des carburants moins soufrés et conformes aux évolutions des spécifications européennes".
Suite à l'annonce, le préfet de région a précisé qu'il suspendait le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) de Total La Mède. La justification de Michel Cadot ? La réorientation des activités de la raffinerie sur des activités sur les biocarburants, va entraîner une modification du contenu du PPRT et des mesures de protection contre les risques de danger industriel. Il faut donc "permettre à Total de réaliser une nouvelle étude des risques". Celle-ci devrait, selon lui, "réduire raisonnablement les risques à la source".
