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Actu-Environnement

L'Afsset propose des concentrations maximales en benzène à ne pas dépasser à l'intérieur des bâtiments

Après le formaldéhyde et le monoxyde de carbone, l'Afsset présente aujourd'hui des valeurs guides de qualité de l'air intérieur pour le benzène. Reste désormais à informer et à mesurer pour vérifier les niveaux d'exposition.

Risques  |    |  F. Roussel
   
L'Afsset propose des concentrations maximales en benzène à ne pas dépasser à l'intérieur des bâtiments
© OQAI
   
Dans le cadre du Plan National Santé-Environnement (PNSE), l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (Afsset) travaille à l'élaboration de valeurs guides de qualité de l'air intérieur (VGAI) en France. Ces valeurs guides ont pour principal objectif de fournir une base pour protéger la population des effets sanitaires liés à l'exposition à la pollution de l'air et éliminer ou réduire les contaminants ayant un effet néfaste sur le bien-être et la santé. Elles sont exprimées sous forme de concentration d'une substance chimique dans l'air associée à un temps d'exposition, concentration en dessous de laquelle aucun effet sanitaire, aucune nuisance ni aucun effet indirect important sur la santé n'est en principe attendu pour la population générale. Dans le cadre de substances pour lesquelles les effets se manifesteraient sans seuil de dose (généralement des substances cancérogènes génotoxiques), les valeurs guides sont exprimées sous la forme de niveaux de risque correspondant à une probabilité de survenue de la maladie.

Après avoir mis au point en septembre 2007 une méthode pour définir ces valeurs guides, l'Afsset l'applique progressivement aux polluants identifiés comme étant le plus souvent présents à l'intérieur des bâtiments. Après le formaldéhyde et le monoxyde de carbone, l'Afsset présente aujourd'hui les valeurs guides pour le benzène.

Provenant de multiples sources de l'air intérieur (fumées de tabac, processus de combustion, matériaux de construction et d'ameublement, produits de bricolage et d'entretien…) mais également d'apports d'air extérieur (trafic, chauffage, stations service, industries..), le benzène est susceptible d'entraîner des effets néfastes sur la santé humaine, quelle que soit la durée d'exposition. Le benzène présente en effet une toxicité pour les lymphocytes (effets hémétologiques non cancérogènes). À plus long terme, il peut entraîner des leucémies (effets hémétologiques cancérogènes). C'est pourquoi, l'Afsset propose des VGAI pour des expositions à court terme, intermédiaire et chronique.

Ainsi, selon l'Afsset, pour éviter l'apparition d'effets hématologiques non cancérogènes à long terme, il ne faut pas être exposé à plus de 10 μg de benzène par m3 d'air inhalé pour une durée d'exposition supérieure à un an. Pour éviter les effets hématologiques cancérogènes, l'Afsset fixe une VGAI de 2 μg/m3 pendant une durée d'exposition équivalent à la « vie entière ». Au-delà de cette limite, le risque de contracter un cancer est accru.
Pour la VGAI intermédiaire, l'Afsset a fixé la limite à 20 μg/m3 en moyenne sur un an pour éviter les effets hématologiques non cancérogènes prenant en compte des effets cumulatifs du benzène. Enfin, à court terme, l'Afsset conseille de ne pas être exposé à plus de 30 μg/m3 en moyenne sur 14 jours.
Afin de protéger la santé humaine, l'agence recommande que l'ensemble des valeurs concernant les effets hématologiques non cancérogènes soit fixé comme objectif de qualité de l'air.

Puisqu'il existe désormais de telles valeurs guides, l'Afsset préconise la mise au point de protocoles métrologiques afin de vérifier leur respect et conseille en parallèle, la réalisation d'étude sur l'impact économique et social du suivi du respect de ces valeurs. Elle souligne également la nécessité de développer la sensibilisation et l'information de la population à la problématique de la pollution de l'air intérieur afin de permettre une évolution des comportements notamment lors des travaux d'aménagement, de rénovation ou de ménage. Enfin, l'agence préconise l'étiquetage obligatoire des matériaux de construction et de décoration sur la base notamment des travaux de l'agence publiés en octobre 2006 intitulé « procédure de qualification des produits de construction sur la base de leurs émissions de COV et de critères sanitaires ».

L'Afsset prévoit de publier de nouvelles VGAI très prochainement pour le trichloréthylène cette fois-ci. Classé cancérogène probable depuis 1995, le trichloréthylène est un solvant qui irrite la peau et les muqueuses et toxique pour le système nerveux central.

Réactions1 réaction à cet article

Connaitre les valeurs à l'intérieur d'une pièce

Bonjour,
Comment un particulier peut il mesurer les concentrations des différents composants que vous décrivez dans votre article ?
Merci

Anonyme | 11 juillet 2008 à 08h52 Signaler un contenu inapproprié

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