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Actu-Environnement

Déchets à Bali : les associations se mobilisent

Alors que Bali reste une destination prisée des touristes, les déchets s'accumulent dans un environnement riche en biodiversité, mais fragilisé. Les associations sont de plus en plus nombreuses à venir en aide aux autorités.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°440
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°440
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Depuis la construction de son aéroport international à Denpasar, l'île de Bali accueille des touristes en masse. La population compte plus de 4 millions d'habitants, mais elle accueille environ 5 millions de voyageurs par an. Une activité devenue plus importante que l'agriculture, qui était de loin le premier secteur économique jusqu'à la fin du XXe siècle. Il faut dire que l'accueil des touristes rapporte plus, ce qui a permis à l'île de se développer. À tort ou à raison ? Les pressions sur l'environnement se sont fortement accrues, avec l'arrivée d'un monceau de plastiques, la construction de nombreux hôtels, une surconsommation d'eau, la disparition de terres agricoles…

Des déchets plastiques omniprésents

Le niveau de vie a augmenté, pourtant les infrastructures pour gérer l'afflux touristique n'ont pas suivi. Comme le montre le reportage vidéo, les déchets plastique sont partout et s'accumulent dans les moindres recoins de l'île. Les mangroves sont particulièrement touchées. Le système de tri et de recyclage des déchets est encore quasi inexistant. Ce sont les municipalités qui sont chargées techniquement et financièrement de gérer seules leurs déchets.

Ce sont finalement des associations locales ou internationales qui agissent le plus, comme The Seacleaner, une association française, qui vient de lancer un programme de collecte des déchets à proximité du port de Denpasar avec son Mobula 8. Il s'agit d'un bateau équipé d'un système d'aspiration qui capte à la surface de l'eau jusqu'à 200 kg de déchets flottants par heure. Il sera surtout utilisé près des plages et des estuaires pour récupérer des déchets récents, encore en état d'être recyclés. Car le but de l'association n'est pas seulement d'agir en fin de parcours des déchets, mais bien de participer à monter avec des acteurs locaux toute une filière économique de recyclage. Et aussi de sensibiliser tous les acteurs du tourisme, les écoles, les pêcheurs, au rôle que chacun peut jouer pour réduire la consommation de plastiques, et surtout pour ne plus les jeter dans la nature.

Un programme de recherche est aussi en cours avec l'université Udayana de Bali sur la caractérisation des déchets que le Mobula 8 aura ramassés. Là encore, afin de mieux connaitre l'origine des déchets, leur parcours et leur impact sur le milieu naturel. Des données techniques qui doivent aider ensuite à la prise de décision pour mieux les gérer.

Toutefois, la tâche paraît encore immense. En 2017, l'Indonésie s'est engagée à réduire ses déchets plastique de 70 % d'ici à 2025 en interdisant par exemple les sacs plastique à usage unique. Or, elle rejette encore environ 56 millions de tonnes de plastique chaque année dans les océans et fait toujours partie des cinq pays au monde les plus pollueurs, dernière les Philippines, l'Inde, la Malaisie et la Chine.

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