Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Un bâtiment innovant pour économiser l'eau potable

Une grande quantité d'eau potable pourrait être économisée si les bâtiments étaient équipés d'un système de collecte et de traitement des eaux grises. Une expérimentation grandeur nature est en cours à Fréjus. Décryptage en vidéo.

Reportage vidéo  |  Eau  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°438
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°438
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

Dans le département du Var, à Fréjus, une résidence de trois bâtiments vient de sortir de terre, de 30 logements chacun, soit environ 180 habitants. Un des bâtiments est équipé d'un système de collecte et de traitement des eaux grises des salles de bains. Il s'agit des eaux usées récupérées dans les lavabos et les douches. Tout un système de traitement se trouve sous l'immeuble. Pour finir, cette eau traitée, non potable, servira à arroser un jardin de 1 500 m2. Soit, chaque jour, 3 000 litres d'eaux usées traitées qui se substituent à de l'eau potable. Regardez le décryptage vidéo.

Il a fallu une dérogation au titre du code de la santé publique pour mettre ce système en service, car les eaux grises peuvent être contaminées par divers pathogènes (virus, bactéries) et des polluants. Ainsi, la réutilisation d'eaux usées de mauvaise qualité peut présenter des risques pour la santé et l'environnement.

Pour la résidence Primavera, Tiphaine Jabet, cheffe de projet chez Ecofilae, bureau d'études expert en réutilisation d'eaux usées, précise qu' « un programme de monitoring au point de conformité (en sortie de stockage de l'eau traitée, ndlr) durant la période d'irrigation a été défini avec l'ARS (agence régionale de la santé). Le suivi, détaillé dans l'arrêté préfectoral correspondant, porte sur des paramètres physicochimiques et microbiologiques. Il comprend un programme de validation, la première année, et un programme de suivi périodique, les années suivantes. »

Pour le promoteur, la résidence Primavera est un essai. Le bâtiment innovant est le résultat de beaucoup de réflexions, d'engagements et d'un investissement supplémentaire. « Il a fallu dédoubler les réseaux pour collecter les eaux grises et aussi pour distribuer l'eau dans le jardin, auxquels s'ajoute toute la machinerie. On est aux alentours de 100 000 euros », explique Charles Thourot, directeur général de Roxim Promotion. Et de préciser qu'il s'agit d'un acte choisi, par souci du devenir de la ressource en eau et qu'il aime à penser que son entreprise sera pionnière en la matière. Le coût de fonctionnement pour le traitement et les analyses est tout de même reporté sur la facture des résidents. Soit environ 3 000 euros par an à se partager. Toutefois, relativise Charles Thourot, « ils feront aussi des économies d'eau potable ».

Réactions7 réactions à cet article

Bonjour
Intéressant reportage, mais y’aura-t-il un suivi de la consommation d’eau pour la comparer avec d’autres résidences non équipées ?
On pourrait penser que les habitant·e·s se limiteront moins dans l’usage, puisque l’eau est recyclée. Le fameux effet rebond.

Viniasco | 05 juin 2023 à 09h08 Signaler un contenu inapproprié

Le système est-il également utilisé en hiver ?

Nelln | 05 juin 2023 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

Pour l'instant le système est mis à l'arrêt en période hivernale néanmoins à l'avenir, si les épisodes de sécheresse hivernale se répètent comme cet hivers à Fréjus, il n'est pas exclu qu'il soit utilisé toute l'année. Lorsque le jardin n'a pas besoin d'être arrosé, toutes les eaux usées repartent dans le réseau habituel vers la station d'épuration.

Baptiste Clarke Baptiste Clarke
05 juin 2023 à 14h38
Signaler un contenu inapproprié

Dommage qu'elles ne puissent pas servir pour les chasses d'eau.

Viniasco | 05 juin 2023 à 14h43 Signaler un contenu inapproprié

L'effet rebond est plutôt visible lorsque la facture d'eau diminue, ici, ça ne sera pas le cas, le système de traitement est facturé aux habitants. Mais oui, tout un ensemble de données seront collectées pour apprécier les économies d'eau.

Baptiste Clarke Baptiste Clarke
05 juin 2023 à 14h43
Signaler un contenu inapproprié

L'article d'environnement et technique d'avril donne davantage de détails sur cette opération. Il précise qu'il y aura un traitement par ultrafiltration complétant un étage biologique, et que les besoins en eau du jardin risquent de ne pas être couverts intégralement par le système d'irrigation au goutte à goutte en été. Il serait intéressant de connaître la consommation énergétique du dispositif de traitement et de goutte à goutte...
Il est évoqué la mise en place de plantes peu gourmandes en eau dans le jardin, mais vu les chiffres elles semblent tout de même nécessiter beaucoup d'eau. 3 m3/j sur un jardin de 1500 m2 cela correspond à une lame d'eau de 60 mm d'eau en un mois, soit grosso modo une pluie mensuelle moyenne. Est-il vraiment nécessaire d'arroser autant ce jardin l'été ?
Un des buts affichés est d'essayer de climatiser la résidence par l'évapotranspiration des végétaux du jardin. Qu'en bonus, cela permette d'avoir un beau jardin vert l'été la conscience tranquille, en contournant les restrictions d'usage lors de sécheresses éventuelles, c'est sans doute une médisance.
Enfin, pourquoi ne pas avoir retenu une récupération des eaux de toiture pour arroser le jardin l'été ? Il faut espérer que ces eaux pluviales de la résidence ne partent pas au réseau de la collectivité !

Adun | 05 juin 2023 à 16h15 Signaler un contenu inapproprié

L'article d'environnement et technique d'avril donne davantage de détails sur cette opération. Il précise qu'il y aura un traitement par ultrafiltration complétant un étage biologique, et que les besoins en eau du jardin risquent de ne pas être couverts intégralement par le système d'irrigation au goutte à goutte en été. Il serait intéressant de connaître la consommation énergétique du dispositif de traitement et de goutte à goutte...
Il est évoqué la mise en place de plantes peu gourmandes en eau dans le jardin, mais vu les chiffres elles semblent tout de même nécessiter beaucoup d'eau. 3 m3/j sur un jardin de 1500 m2 cela correspond à une lame d'eau de 60 mm d'eau en un mois, soit grosso modo une pluie mensuelle moyenne. Est-il vraiment nécessaire d'arroser autant ce jardin l'été ?
Un des buts affichés est d'essayer de climatiser la résidence par l'évapotranspiration des végétaux du jardin. Qu'en bonus, cela permette d'avoir un beau jardin vert l'été la conscience tranquille, en contournant les restrictions d'usage lors de sécheresses éventuelles, c'est sans doute une médisance.
Enfin, pourquoi ne pas avoir retenu une récupération des eaux de toiture pour arroser le jardin l'été ? Il faut espérer que ces eaux pluviales de la résidence ne partent pas au réseau de la collectivité !

Adun | 05 juin 2023 à 16h44 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Baptiste Clarke

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires