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Actu-Environnement

Fos-sur-mer : une solution se profile pour limiter la pollution industrielle

Fos-sur-Mer est connu pour sa zone industrielle qui émet quantité de fumées. Des émissions qui pourraient être réduites grâce à un projet de recherche, Vasco 2. Celui-ci met en place un système de filtration des fumées pour produire des microalgues.

Reportage vidéo  |  Risques  |    |  B. Clarke

Combiner l'assainissement des fumées industrielles tout en produisant du biocarburant, c'est une idée qui a mûri dans le centre de recherche de l'Ifremer à Palavas, spécialisé, entre autres, dans les microalgues pour l'aquaculture.

Le projet Vasco 2 est une expérimentation industrielle qui regroupe douze partenaires, laboratoires de recherche, start-up et industriels. « Ce qui est déjà un exploit », selon Bertrand Barrut, directeur R&D de Coldep, une des start-up du groupe, d'« avoir pu installer dans un site totalement industriel, Atex, Seveso, des sites compliqués en terme d'accès et d'opération qu'on peut y faire... ». Trois démonstrateurs ont été mis en place dans l'enceinte de trois sites industriels : Kem One, Solamat Merex et Arcelor Mittal. Il s'agit de bassins de production de microalgues de 160 mètres carrés.

Purification des fumées

De la cheminée, les fumées sont directement introduites dans le système de production de microalgues qui va les purifier de leurs composants : CO2, CO, SOx, NOx et même les particules fines. « Ces composants sont retenus dans la culture. Ce que l'on espère c'est qu'ils soient utilisés au maximum pour la production de microalgues. Il peut y avoir des bio-accumulations de certains composés, mais si ce n'est pas gênant pour la production c'est toujours intéressant, parce qu'on sait que ce qu'on va rejeter après dans l'atmosphère, ça sera une fumée nettoyée », précise Bertrand Barrut.

En fonction des sites, la composition des fumées est différente. « Ce qui nous intéressait, c'était de voir l'impact de ces différentes compositions sur les microalgues. Pour l'instant, on a de la production sur tous les sites. Maintenant, on est en train de voir quelles sont les populations de microalgues qui se développent en fonction des fumées, et quel est l'impact sur la productivité. »

Une expérimentation sur une surface x 1 000

Néanmoins, pour avoir une réelle efficacité sur un site industriel de la taille de Kem One, par exemple, il faudrait parler en hectares. « La capacité de bio-remédiation des fumées sur ce démonstrateur de 160 m2 est de l'ordre de 100 m3/h, sachant que Kem One produit l'équivalent de 150 000 m3/h. Donc un facteur mille de notre installation actuelle permettrait de remédier en grande partie aux fumées du site. » Et pas vraiment de problème de foncier à proximité immédiate de telles usines, pas d'agriculture, pas de logement. Ce sera donc le projet de Vasco 3 : dimensionner ces installations à l'échelle de l'hectare avec des bassins d'environ 3 000 m2 et la chaine complète du procédé, car aujourd'hui, la transformation des microalgues en pétrole brut se réalise encore à Grenoble dans le laboratoire de thermo-conversion en bio-ressources du CEA – LITEN.

Réactions4 réactions à cet article

le projet VASCO2 est labellisé par le Pôle Mer Méditerranée, qui oeuvre depuis 2014 pour l'émergence de cette filière.
Les résultats de VASCO2 sont prometteurs, et ouvrent de nouvelles voies pour la réduction de l'empreinte environnementales des zones industrielles portuaires, tout en valorisant les polluants dans en filière courte.

#portdufutur #economiecirculaire
Christophe AVELLAN

Pôle Mer Méditerranée | 09 juillet 2018 à 12h39 Signaler un contenu inapproprié

Il est dit dans le reportage que certaines particules fines contenues dans les fumées sont captées dans le réservoir à micro-algues.
Que deviennent-elles par la suite ? Sont-elles dégradées ou sont-elles retrouvées en totalité dans la préparation microalgale servant à faire du biocarburant ?

Brice 17 | 09 juillet 2018 à 17h07 Signaler un contenu inapproprié

Intéressant pour la dépollution des fumées. Il s'agit d'un transfert de pollution de l'air vers l'eau (analogue à un lavage de gaz).
Quel bilan énergétique pour l'obtention de ce pétrole partiellement désoxygéné ? Et quel statut pour ce produit, qui en fait a toutes les apparences d'un déchet ultime ?

Albatros | 09 juillet 2018 à 18h43 Signaler un contenu inapproprié

Et pourquoi pas directement méthaniser les algues? Cela aurait probablement un coût énergétique moindre?

Rakam | 27 juillet 2018 à 12h11 Signaler un contenu inapproprié

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