Ce plan identifie 29 actions à mettre en œuvre dès cette année. Il prévoit notamment le lancement d'un parc national de zone humide, un appel à projet pour l'acquisition et la gestion de zones humides participant à la lutte contre les inondations doté de 10 millions d'euros, la proposition de 10 nouveaux sites Ramsar en 2010, le lancement d'une mission d'inspection d'ici fin juillet pour améliorer les dispositifs d'aide de l'agriculture dans les zones humides, et l'ouverture d'un portail Internet sur les zones humides. ''En plus des aides agricoles consacrées à la gestion durable des prairies humides par les agriculteurs, notre plan d'actions est doté d'un budget global de 20 millions d'euros sur trois ans'', commente Chantal Jouanno.
Les associations environnementales (France Nature Environnement (FNE) et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) notamment) ont salué l'initiative, mais ont déploré le manque d'ambition. ''Nous regrettons que le Plan National d'Action en faveur des Zones Humides n'ait pas comme fil conducteur les Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) alors que ce sont des outils incontournables de la politique de l'eau en France, pour atteindre le bon état écologique des eaux en 2015, objectif fixé par la Directive Cadre sur l'Eau'', explique François-Marie Pellerin, représentant de FNE au Groupe National Zones Humides. ''La Trame Verte et Bleue est aussi un fil conducteur qui aurait dû structurer ce plan. En effet, elle n'est abordée que pour les zones urbaines alors que c'est un outil qui doit permettre la synergie des différentes politiques publiques en matière de préservation de la biodiversité sur l'ensemble du territoire'', ajoute Serge Urbano, représentant de FNE au Comité opérationnel Trame Verte et Bleue.