Dans une
tribune publiée dans le journal
Le Monde, trente-sept chercheurs français (dont plusieurs académiciens et médaillés d’or du CNRS, ainsi le dernier colauréat du prix Nobel de physique) demandent à la France de lancer un
« projet Manhattan écologique », en référence au programme d’armement nucléaire américain.
« Si l’homme est capable (d’impliquer plus de 130 000 hommes et femmes, des laboratoires de recherche jusqu’aux usines de raffinage) pour la destruction, il peut l’être aussi pour le bien commun en temps de paix. »
Cette
« base scientifique d’un modèle industriel » qu’ils imaginent se focaliserait sur
« le développement des procédés décarbonés et leur déploiement rapide à grande échelle », notamment en ce qui concerne les technologies les moins mâtures : énergie osmotique, batteries au sodium, mais aussi capture, séquestration et réutilisation du dioxyde du carbone (CCUS), etc.
« Face à l’urgence climatique, nous appelons à démarrer ce projet sans attendre, en abondant un premier budget d’amorçage d’un milliard d’euros. » Un
« coût infime », selon eux, au regard du besoin d’investissements scientifiques estimés par le rapport Pisani-Ferry : 66 à 70 milliards d’euros par an.