Annoncée une première fois par le Premier ministre, Gabriel Attal, le 1
er février, au sein des
mesures prises en faveur des agriculteurs français, cette demande a été formellement formulée par le ministère de l’Agriculture, le 8 février.
« La France demande, depuis plusieurs années, à la Commission européenne d’abaisser les limites maximales de résidus (LMR) des substances, telles que le thiaclopride, qui ont été interdites d’utilisation dans l’Union européenne pour des raisons sanitaires. » L’insecticide en question, de la famille des néonicotinoïdes, est interdit en France depuis 2018 (malgré des dérogations annuelles jusqu’en 2023) et en Europe depuis 2021. Il est classé comme perturbateur endocrinien, reprotoxique et cancérogène probable par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Cependant, des fruits et légumes traités à la substance sont encore importés en Union européenne. Cette
« clause de sauvegarde » invoquée par la France pour suspendre leur mise sur le marché est ainsi l’une des premières
« mesures miroirs » promises au profit du marché français.