Dans un
article commun publié le 21 février dans
The Conversation France, quatorze chercheurs agronomes, écologues ou encore sociologues se sont penchés sur l’histoire et le fonctionnement de l’indicateur actuel de suivi du recours aux produits phytosanitaires du plan Écophyto, le nombre de doses-unités (Nodu), dont le Gouvernement a annoncé l’abandon dans le cadre de la troisième version de ce plan.
« En tant que membres du comité scientifique et technique du plan Ecophyto, comité indépendant des pilotes du plan, nous avons notamment pour mission de guider le choix des indicateurs », ont préfacé les auteurs avant de communiquer leurs recommandations. Celles-ci présentent trois options : une modification du calcul du Nodu, prenant en compte les inégalités entre les doses homologuées dans les pays d’Europe (pour mieux comparer les performances de la France et celles de ses voisins), un alignement du HRI1 européen sur les « dosages » (comme le Nodu) et non sur les volumes, ou bien le recours à un panel d’indicateurs (portant à la fois sur les ventes, mais aussi sur les risques pour la santé humaine ou pour la biodiversité). L’utilisation du Nodu reste, quoi qu’il en soit, indispensable pour
« caractériser la quantité totale de traitement et (…)
quantifier l’effort d'arrêt des substances les plus dangereuses », selon eux.