La dernière étape de la chaîne logistique, c'est-à-dire celle de la distribution finale, a un impact non négligeable sur l'environnement et constitue souvent le maillon le plus faible de la chaîne logistique.

Le poids du trajet magasin-domicile

Pour faire les courses, les consommateurs prennent souvent leur voiture et se rendent dans des magasins en périphérie des villes, où se sont développés de grandes zones commerciales et des hypermarchés. Les déplacements d’achats sont en effet principalement effectués en voiture (entre 55 et 60 % contre 30 à 35 % à pied et de 5 à 10 % en transport en commun). Les achats en hypermarché se font en voiture à plus de 80 %, quelles que soient la densité urbaine de la zone et la distance à parcourir.

Une étude réalisée par Bio intelligence service et l'Ademe sur le poids environnemental des produits importés met en avant cet impact de la distribution finale sur le poids environnemental total du produit. L'étude estime que, pour un panier moyen de 15 kg et une distance parcourue de 9 km entre le domicile et le magasin, faire ses courses en voiture induit une consommation de 0,07 kg équivalent pétrole et l’émission de 246g équivalent CO2 par kg de courses. À titre de comparaison, pour un kilogramme de fruits et légumes d’Espagne, la consommation d’énergie pour le transport jusqu’en France est de 46 g équivalent pétrole et les émissions de gaz à effet de serre sont de 155g équivalent CO2. ''Le trajet domicile - magasin génère des impacts environnementaux plus de 1,6 fois plus importants que l’importation des fruits et légumes depuis l’Espagne'', conclut l'étude.

Ces données posent donc la question des choix et des modes de distribution. Revoir l'emplacement des magasins pour limiter l'utilisation de la voiture apparaît être une priorité. Une étude de l'Ademe estime que, dans le cas d’un approvisionnement en hypermarché de périphérie, la consommation d’énergie est trois fois plus élevée et les émissions de CO2 70 fois plus importantes que dans le cas d’un approvisionnement dans un supermarché de proximité. Organiser et mutualiser des tournées de livraison et développer des points de retraits des produits font également partie des solutions qui permettent d'optimiser la distribution finale des produits, dans le cas où ces dispositifs ne remplacent pas un mode de déplacement doux.

Le Groupe ECORE a fait le choix de la logistique fluviale et maritime Recyclage des métaux et logistique maîtrisée, le Groupe ECORE réduit l'empreinte environnementale de la filière.

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Une révolution Internet ?

La dématérialisation du commerce via Internet a entraîné une évolution de la logistique dans la production, le stockage et la distribution, en accélérant l'échange d'information et en supprimant les intermédiaires.
Le consommateur agit en amont de la chaîne (lors de sa commande, il pilote directement le développement des produits ou leur réapprovisionnement) mais aussi en aval. Si la distribution physique des produits vendus par Internet varie selon la nature des produits, leur volume et le type de distributeur (simple maillon de la chaîne ou producteur), une dominante ressort : les mécanismes de livraison s'adaptent, avec un fort développement des points d'enlèvement et de la livraison à domicile, moins impactants que le trajet individuel domicile-magasin à condition qu'ils soient optimisés (utilisation de véhicules peu émetteurs, réduction du taux de marchandises non livrées, fort maillage des points relais…).

Sophie Fabrégat