Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Repenser la localisation des bâtiments logistiques

La logistique Actu-Environnement.com - Publié le 21/03/2011
La logistique  |    |  Chapitre 5 / 8
Au sein des chaînes logistiques, les marchandises circulent d'une unité de production vers un point de vente, en transitant parfois par une unité de transformation et/ou des centres de distribution nationaux, locaux ou urbains. En fonction du temps d'entreposage des marchandises, on parle d'entrepôt (stockage de plus de 24 h) ou de plate-forme (stockage de moins de 24 h). Les différents types de bâtiments logistiques n'ont pas tous le même rayon d'action : ce dernier va de 1.500 km pour les entrepôts de distribution européens à 50 km pour les plates-formes de distribution urbaine.

En France, les grandes régions logistiques sont la région parisienne, le Nord-Pas-de-Calais et la vallée du Rhône. L'aire logistique Alsace-Lorraine bénéficie de son interface avec l'Allemagne et le Benelux. Le Sud-Ouest est dominé par les logistiques toulousains et girondins tandis que le grand ouest dispose de plusieurs pôles logistiques dominés par Nantes et Rennes. Comme au niveau européen, on constate à l'échelle nationale une polarisation des implantations logistiques autour de grandes aires métropolitaines desservies par un important réseau d'infrastructures de transport.

Il existe plusieurs types de réseaux d'entrepôts (à expliquer dans un encart ?) mais globalement les principaux critères examinés par les promoteurs pour la sélection d’un terrain sont les mêmes : le bassin de consommation (l’importance de la population présente dans un rayon de 150 ou 200 kilomètres autour du terrain considéré est un critère important de choix), la qualité de la desserte en infrastructures (principalement routière, ferroviaire ou fluviale), le bassin d’emploi ainsi que d’autres critères comme la qualité du sol, la situation administrative, l’environnement industriel et tertiaire, la fiscalité locale et le prix du foncier.

La question de l'impact environnemental et plus précisément du transport devient également un nouveau critère d'implantation et certaines entreprises commencent même à envisager une réorganisation territoriale pour limiter les impacts. Mais les leviers d'actions restent pour l'instant le coût et notamment celui du carburant. L'AFT-IFTIM, organisme de formation Transport Logistique, a mené une enquête sur 663 établissements appartenant à différents secteurs. Il ressort que les industries agroalimentaires sont les plus susceptibles de repenser leur localisation du fait d'un renchérissement des prix du transport et/ou des matières premières (22,5% des entreprises de ce secteur sont dans ce cas), suivies par les prestataires transport/logistique (18,5%), les entreprises du secteur de la chimie (15%), de la pharmacie (14,5%) et du commerce (14,1%).

Néanmoins, la notion d'empreinte carbone des schémas logistiques commence à émerger. Cet outil peut être le point de départ d'une réflexion plus globale et aider à choisir la meilleure organisation possible entre intérêts environnementaux et économiques.
Le Groupe SEB par exemple a réalisé en 2009, un premier bilan carbone logistique qui a évalué à environ 150.000 tonnes les émissions de CO2 liées au transport des produits, matières et composants. Ce bilan sert depuis de point de référence pour mesurer l’impact de la démarche d’optimisation logistique entreprise par le Groupe.

Des bâtiments logistiques moins consommateurs d'énergie

Construire des bâtiments logistique moins consommateurs d'énergie est également une voie pour limiter l'impact environnemental de la chaîne logistique. Depuis janvier 2009, un référentiel "plate-forme logistique" créé par Afilog et Certivéa permet à l'immobilier logistique de prétendre à la certification NF Batiment tertiaire- démarche HQE (Haute Qualité Environnementale). Cette certification distingue les bâtiments dont les performances environnementales sont supérieures aux pratiques actuelles. Fin 2010, 17 opérations avaient obtenu la certification NF Bâtiments tertiaires démarche HQE « plate-forme logistique ». Une dizaine était en cours d'audit.

Le spécialiste de l’immobilier logistique ProLogis a annoncé qu'il livrera en mai 2011 son premier bâtiment "HQE" sur le parc logistique de Moissy-Cramayel (77) à Norbert Dentressangle Logistics. Ce bâtiment pourrait intégrer : une structure mixte béton-bois lamellé collé, une isolation renforcée, des systèmes de production d’eau chaude par panneaux solaires thermiques, et de récupération des eaux de pluie pour l’alimentation sanitaire et l’arrosage. Pour réaliser des économies d’énergie, éclairages basse consommation et détecteurs de présence seront adoptés dans les espaces communs. Une étude de faisabilité a été lancée pour l'installation de panneaux photovoltaïques en toiture. Le nouveau bâtiment servira de plate-forme pour un acteur de la grande distribution.

Rappelons que la loi Grenelle 1 du 3 août 2009 donne pour objectif de diminuer la consommation d'énergie des bâtiments existants d'ici 2020. La Commission Développement durable de l'Association Française pour la Logistique (AFILOG) a lancé en février 2011 une étude de recensement et de comparaison des consommations énergétiques des bâtiments logistiques qui servira de base à des actions d'amélioration.

Florence Roussel

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

Retour au sommaire

RéactionsAucune réaction à cet article

 

Réagissez à cet article ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- disposant d'un porte-monnaie éléctronique
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
[ Tous les champs sont obligatoires ]
 

Partager