Mercredi, interrogé au téléphone par France Inter, Pierre Lellouche, l'émissaire du gouvernement sur le projet ITER, avait confirmé que le Président de la République a raison de penser et de dire que nous sommes sur le point d'aboutir, après un an et demi de négociations très difficiles avec la partie japonaise.
Selon lui, ITER est capital, car c'est une affaire proprement stratégique pour l'avenir de la planète: il s'agit de contrôler les sources d'énergie après le pétrole et après le gaz.
Nous finissons de négocier avec le Japon. Vous vous imaginez que cela se fait tout seul ? Cela se fait parce que la France a une voix qui est écoutée, certainement respectée, même si parfois elle agace un peu, avait ensuite ajouté le Président qui ainsi a largement appuyé sur le soutien et l'aide qu'avait apporté l'Europe pour l'implantation du réacteur en France. Une précision dont on perçoit facilement l'intérêt à l'approche du référendum sur la Constitution.
Mais alors que le quotidien Yomiuri Shimbun déclarait qu'il était maintenant hautement probable que le réacteur sera construit à Cadarache, en France, plutôt que sur le site proposé par le Japon, deux sources officielles japonaises ont ensuite contredit ces dires. En effet, Mardi, le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères a assuré que son pays n'avait pris aucune décision. La Commission européenne a, quant à elle, indiqué que les négociations avec le Japon se poursuivaient.
Toutefois, selon le quotidien économique, Nikkei, le Japon et l'UE devraient signer aujourd'hui à Genève un accordsur les conditions d'accueil du réacteur expérimental de fusion nucléaire et annonce comme presque certainque le projet sera construit en France. La décision officielle devrait être annoncée d'ici la fin juin et la construction démarrer d'ici à la fin de l'année.
L'UE, la Russie, la Chine, les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon participent au projet ITER dont le coût total est évalué à 10 milliards d'euros sur 30 ans (dont 4,57 milliards d'euros pour la seule construction du réacteur qui doit durer dix ans) et dont l'objectif est de démontrer la possibilité scientifique et technologique de la production d'énergie par la fusion des atomes.
En novembre 2003, le Conseil de L'UE avait décidé à l'unanimité de proposer le site de Cadarache, en France, comme le site candidat de l'Union européenne pour accueillir ITER. Initialement, 4 sites de constructions avaient été proposés : Cadarache, en France, Clarington, dans l'Ontario au Canada, Rokkasho-Mura, au nord de l'île Honshu au Japon et Vandellos, en Espagne
Actuellement, deux sites restent en compétition : le site européen de Cadarache, soutenu par les Russes et les Chinois et le site de Rokkasho-mura dans le nord-est du Japon, soutenu par les Etats-Unis et la Corée du Sud.