Les ONG rappellent qu'une implication personnelle pour l'adoption de la Charte de l'environnement et l'organisation d'une conférence internationale sur la biodiversité, laissaient pourtant à croire que le Président de la République souhaitait impulser une dynamique environnementale forte dans notre pays.
Pour les ONG, les actes ne suivent pas ces déclarations et citent notamment la loi sur l'eau, le projet de loi sur les parcs nationaux, l'amendement à la loi littoral ou le décret sur l'extension des élevages industriels.
Face à ce constat, les signataires ont demandé solennellement au Président de la République de faire de l'environnement une priorité gouvernementale - de faire de l'environnement une priorité gouvernementale - d'autant qu'environnement ne rime pas forcément avec licenciement et demandent au Premier Ministre de les recevoir d'urgence pour en discuter.
Par ailleurs, dans un entretien accordé le 20 juin dernier à Libération, Serge Lepeltier a également fait part de sa crainte de voir l'environnement relégué à l'arrière-plan de la nouvelle politique gouvernementale. L'ancien ministre dit craindre que le ministère réputé pour déranger les représentants d'intérêts particuliers ne finisse par devenir qu'une vitrine.
Pourtant selon lui, le changement climatique et par conséquent la politique énergétique sont au centre de la préoccupation environnementale. Il dénonce ainsi l'absurdité selon laquelle ce ministère qui devrait pouvoir gérer le développement des énergies, notamment les renouvelables (éolien, solaire etc…), ne s'est jamais vu confier la responsabilité de la gestion de l'énergie.
*Le comité Français pour Union mondiale pour la nature (UICN), la Fondation Nicolas Hulot, (FNH), France nature Environnement (FNE), la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), la ligue ROC et WWF.