Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

La filière bois-énergie revient en force

Dans un contexte énergétique tendu, le bois redevient à la mode et la filière se développe sur le plan technique. L'enjeu consiste désormais à mobiliser la ressource pour assurer un approvisionnement durable et suffisant pour répondre à la demande.

Energie  |    |  F. Roussel
   
La filière bois-énergie revient en force
   
La filière bois-énergie regroupe toutes les utilisations du bois pour produire de la chaleur, de l'électricité ou les deux simultanément en cas de cogénération. Aux côtés du biogaz et des biocarburants, la filière bois-énergie appartient aux énergies renouvelables basées sur l'utilisation de la biomasse. Elle fait appel aux gisements de bois issu de l'entretien des forêts, des rebus de l'industrie forestière et dans une moindre mesure du bois issu des déchets (déchets du bâtiment).

En France, l'énergie produite à partie de bois représentait, en 2004, 9,4 Mtep soit 50% de la production d'énergies renouvelables (électriques et thermiques confondues) et 4% des besoins énergétiques français. La France doit sa place de premier producteur européen de bois-énergie essentiellement grâce au chauffage domestique qui en consomme 79,5% (soit environ 7,4 Mtep). En effet dans l'habitat individuel, plus de 5 millions de ménages sont équipés d'un chauffage au bois (45 % d'inserts et de foyers fermés, 27 % de foyers ouverts, 13 % de poêle, 9 % de cuisinières et 6 % de chaudières individuelles).
La consommation de bois dans le secteur industriel est de l'ordre de 1,6 Mtep/an (soit 18,2% du total). Elle est essentiellement le fait de l'industrie du bois, du papier-carton et des panneaux qui valorisent leurs propres sous-produits (écorces, sciures, chute) pour couvrir leur besoin en chaleur et en électricité. Elle est en légère croissance, en particulier grâce aux industries de première et seconde transformation du bois. Le parc de chaufferies industrielles à bois est estimé à 1000 unités pour une puissance de 2,5 GW.
Si l'usage professionnel de bois-énergie en agriculture reste stable (0,5%) pour le chauffage des serres principalement, la valorisation dans les secteurs collectif et tertiaire tend à se développer mais ne représente actuellement que 1,8% de la consommation totale de bois-énergie. Depuis 2000 le parc de chaufferies collectives à bois est en progression constante de plus de 13% par an en moyenne. Fin 2004 il comprenait 641 installations soit 430 MW de puissance thermique installée dans les hôpitaux, les écoles et les logements. À Nangis en Seine-et-Marne, par exemple, ce sont les locaux d'un centre spécialisé dans le tri des emballages qui bénéficieront de cette technique tandis qu'à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, une chaufferie au bois assurera la moitié des besoins énergétiques d'un ensemble de sept bâtiments comptant 836 logements.

Malgré cette utilisation relativement importante mais discrète, la filière bois-énergie n'est pas optimisée et la France possède encore un potentiel important de bois. Une grande part des résidus de bois n'est pas encore valorisée et les installations déjà existantes n'ont pas un rendement optimal comparé aux technologies disponibles aujourd'hui. C'est pourquoi l'ADEME a souhaité encourager l'utilisation plus importante et plus efficace du bois comme ressource énergétique. En 1994, un premier plan appelé Bois-énergie et développement local géré par l'ADEME et associant 13 régions françaises a été lancé pour soutenir cette filière. Doté de moyens financiers accrus, un second programme Bois énergie est entré en application au cours de l'année 2000 afin d'accélérer le renouvellement vers les appareils de chauffage au bois à haut rendement et d'augmenter la taille du parc installé. Un grand volet est dédié au développement du bois-énergie dans les secteurs industriels, collectifs et tertiaires avec comme objectif l'installation de 1000 chaufferies et la production de 0,3 Mtep supplémentaires. Avec l'appui des crédits d'impôts de nombreux projets ont pu voir le jour. Ainsi, à Besançon, une chaudière au bois répondant à 65 % des besoins de chaleur d'une cité de 350 logements et représentant un investissement de 350 000 € environ a été subventionnée à hauteur de 20 % par l'ADEME Franche-Comté et de 20 % par le conseil général du Doubs.

Les objectifs de ce plan sont d'ores et déjà atteints en ce qui concerne la quantité de chaufferies installées (1 090). En revanche en termes d'énergie produite, l'objectif n'a été atteint qu'à 73% (soit 0,22 Mtep) cinq ans après le lancement du plan.

Au vue de ce développement et pour pérenniser la filière bois-énergie, il faut désormais assurer un approvisionnement durable de la filière ce qui nécessite une mobilisation de tous les gisements.
Le gisement bois-déchet n'est pas pour l'instant mobilisable en raison du flou réglementaire relatif à la qualité du bois. En effet, le niveau de contamination du bois en substances polluantes comme les métaux ou les solvants est un frein pour l'exploitation de ce gisement. C'est le gisement forestier qui possède la plus grande marge de manœuvre. Une étude réalisée par l'IFN et SOLAGRO a permis d'estimer ce gisement de 7 à 12 Mtep par an selon l'intensité de l'exploitation forestière. Mais les professionnels du secteur du bois craignent une concurrence entre la filière bois-énergie et les industries du bois classique comme les papeteries qui s'approvisionnent déjà dans nos forêts. L'équilibre qui doit être trouvé pour faire coexister les deux filières constitue l'un des principaux enjeux que devra relever la filière bois-énergie dans les années à venir.

Sur le plan environnemental, le bois-énergie contribue à limiter les émissions de CO2. Sa combustion ne fait que restituer dans l'atmosphère une masse de CO2 qui s'y trouvait déjà avant d'être absorbée par l'arbre lors de sa croissance. D'autre part une meilleure mobilisation de la ressource permettrait d'améliorer l'entretien des forêts, activité essentielle pour préserver l'équilibre des écosystèmes forestiers.
Sur le plan économique, la filière bois-énergie permet d'éviter l'importation de plus de 9 millions de tonnes de pétrole chaque année et permettrait de développer localement des activités connexes (broyage, conditionnement par exemple). D'autre part la stabilité du prix du bois est un avantage majeur comparé aux prix du pétrole qui a tendance à augmenter...
Enfin sur le plan social, la filière bois-énergie pèse aujourd'hui l'équivalent de 20 000 emplois en France et permettrait le développement d'autres emplois surtout en zones rurales. Les premiers résultats du programme bois-énergie et développement local 1994-1998 dans les secteurs collectifs et tertiaires ont montré que cinq emplois permanents étaient créés sur le territoire pour 1000 tep de bois valorisées, soit deux à trois emplois supplémentaires par rapport aux filières d'énergies fossiles.

Cependant, il ne faut pas oublier que cette filière n'est réellement renouvelable que si la forêt est renouvelée et gérée de manière raisonnée et durable ce qui sous-entend une approche locale pour adapter au mieux l'approvisionnement aux besoins.

Réactions16 réactions à cet article

Demande de bois-énergie surréaliste

En Midi-Pyrénées, les revendeurs de bois décrivaient mi-novembre que la demande était totalement "surréaliste". Dès octobre, c'était la ruée, c'est ce que déclare M Nicolas VISIER , Délégué Général de ATLANBOIS, organisateur du SALON MAISON BOIS à Angers que j'ai pu interviewé. Ses explications sont révélatrices sur d'autres plans

ROBERT | 02 décembre 2005 à 20h48 Signaler un contenu inapproprié
Le bois oui mais pas n'importe comment

Le bois en se consumant dégage du co2 mais on nous dit que lors de sa croissance l'arbre en absorbe autant mais :

1) qui en france va s'assurer de l'équilibre plantations-coupes ?

2) le bois va entrer en concurrence avec les biocarburants (qui eux aussi ne sont pas la panacée..) quant à l'utilisation des terres.

3)la foret est autre chose qu'une réserve énergétique et attention aux abus de prélevements de ce bois..


Pour toutes ces raisons je ne considère pas que le bois soit une énergie aussi interessante que le solaire ou l'éolien..

foret | 06 décembre 2005 à 11h51 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

1) qui en france va s'assurer de l'équilibre plantations-coupes ? : Il me semble que la croissance de la forêt en France ces dernières années répond à la question . la gestion de la forêt est une vieille question plutôt bien traitée.

2) le bois va entrer en concurrence avec les biocarburants (qui eux aussi ne sont pas la panacée..) quant à l'utilisation des terres: l'équilibre agriculture - forêt du poitn de vue des terres est assez ferme, d'autre part, et surtout, les bio carburants sont utiles pour els véhicules beaucoup plus que pour le chauffage.


3)la foret est autre chose qu'une réserve énergétique et attention aux abus de prélevements de ce bois.. : Pour l'instant en europe occidentale, il y a de la forêt pour tout le monde.


Pour toutes ces raisons je ne considère pas que le bois soit une énergie aussi interessante que le solaire ou l'éolien.. : cela dépend des projets, des localisations, des ressources locale,s il ne faut pas avoir d'avis a priori.

Anonyme | 08 décembre 2005 à 10h40 Signaler un contenu inapproprié
pas de panique sur la ressource !

La foret française s'étend depuis plus 5 siècles en France ; La récolte de bois annuelle est à peine égale au 2/3 de la croissance annuelle.
Pour information, il existe des établissements (privés et publics) chargés de gérer ou d'accompagner à la bonne gestion des forêts dans un cadre législatif pointu ;
De plus, pour répondre à la loi forestière de 2001, les professionnels français ont élaboré un outil de gestion durable des forêts : PEFC.

On peut donc récolter plus sans compromettre le bon état écologique de nos forets et mieux en garantissant une meilleur stabilité au vent et au parasitisme !

chêne | 08 décembre 2005 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

Oui, oui, pas n'importe comment !

Après avoir pillé nos ressources en pétrole, charbon et uranium, on s'occupera de nos forets (d'ailleurs c'est en bonne voie dans les grandes forets équatoriales) puis notre humus et l'eau (biocarburants par exemple).

La variétés des ressources est une bonne chose mais dans un contexte d'une civilisation qui engloutie tous ce qui bouge, le résultat ne sera que pire !!!

Alors changeons notre mode de vie

A bon entendeur

PASMOI | 08 décembre 2005 à 11h46 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

Les réponses que je viens de lire sont souvent de l'ordre émotionnel et encore plus souvent non-documentées.
La gestion de la Forêt française est loin d'être anarchique et est soumise à une législation stricte en matière d'exploitation qui dépend du Ministère de l'agriculture et de celui du Développement Durable; par ailleurs, outre les nombreuses organisations forestières nationales, régionales ou locales, vous trouverez facilement toutes les informations que vous souhaitez sur le site de l'AFOCEL qui produit un petit Memento extrêmement bien conçu et documenté(Je n'ai pas d'action)
Le taux d'utilisation (prélèvement sur la croissance de la forêt française) est particulièrement faible: moins de la moitié de l'accroissement annuel est coupé. La surface forestière s'agrandit d'environ 30 000 ha par an suite au boisement progressif d'anciennes terres agricoles, en partie dû à une colonisation naturelle et en partie par des plantations.
Il faut ajouter que déjà près d'un quart des forêts françaises sont certifiées PEFC (système de certification forestière), soit plus de 3 millions d'ha et que l'objectif de 5 à 6 millions d'ha certifiables sera atteint d'ici 2007. Pour les bio-carburants, il s'agit plûtôt de savoir si l'on doit remettre en exploitation les jachères largement subventionnées par l'Europe et si l'aspect durable de certains de ces produits est vérifié ou non. Le Brésil a pris de l'avance sur le vieux continent comme bien d'autre pays.

Pour répondre à la dernière question: il n'y a pas abus de prélèvement et ce serait plutôt l'effet contraire qui se passe actuellement en France et qui pousse les autorités à relancer le bois comme une énergie de substitution aux énergies fossiles NON RENOUVELABLES, ce qui n'est certes pas le cas du bois.
Sincèrement vôtre.

jef | 08 décembre 2005 à 18h52 Signaler un contenu inapproprié
bois énergie

Je suis 100% OK avec les personnes qui ont développé leur argumentaire en faveur du bois énergie.
Dans le domaine de la forêt, plus que dans d'autres, les réactions émotionnelles sont légions.

Le bois énergie a sa place car il est vrai que le ratio récolte/croissance est de l'ordre de 50 à 60% en France. Une marge existe mais elle n'est pas si importante que ça. En effet, beaucoup de forêt sont inexploitables et la récolte sur une coupe laisse toujours et heureusement) des déchets de bois (branches, purges, oubli de grumes...). L'objectif de 100% est donc une limite non atteignable.

Il y a un point qui est mentionné dans votre article (très bien fait) c'est la concurrence avec les industries utilisant du bois de trituration (papier/panneaux) mais il est incomplet. En effet, même s'il existe une place globale théorique pour le bois énergie, il faut savoir que la plupart de ces entreprises ont un outil industriel en fin d'amortissement. La concurrence supposé avec le bois énergie couplée au fort coût du travail en France peut inciter ces entreprises à délocaliser leur activité. La filière forestière serait alors doublement perdante : perte d'emplois et perte de débouchés.

il faut donc avoir une politique active de développement bois énergie cohérente avec les bassins d'approvisionnement des principales industries afin de boucher les "trous sur la carte" et limiter la concurrence sur les prix.

bc | 08 décembre 2005 à 20h35 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

Bonjour et bienvenue dans le monde des Bisounours,

Tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes, notre forêt et correctement gérée (je n'en ai aucun doute), nos salons de jardins et autres futilités matérielles de notre BisounoursLand proviennent eux aussi de forêts correctement gérées (Là, j'ai encore beaucoup de doute...), donc pas de problèmes.
En plus, nos forêts sont certifiées et le taux d'utilisation et haut plus bas, donc pas de soucis !!
Je crois savoir qu'un des facteurs qui a poussé à notre révolution industrielle a été la pénurie de bois utilisée à l'époque pour beaucoup de chose. Je ne me tromperai pas beaucoup en ajoutant que le mode de vie de l'époque était certainement moins énergivore que celui de notre BisounoursLand actuel et cela dans des proportions que je n'ose imaginer.
Essayons donc de remplacer le pétrole (et autre ressources naturelles) par le bois en concervant notre mode de vie et je donne pas chère de nos belles forêts gérées et certifiées !! Je ne parle même des forêts qui disparaisent ailleurs...
Pour les Biocarburants, qu'elles seraient les surfaces nécessaires de culture pour faire rouler tous ce qui roule actuellement au pétrole ? Qu'elle seraient les quantités d'eau pour faire pousser les plantes correspondantes ? Les jachères seraient très loing de suffires !!!

Le bois n'a de renouvellable que son qualificatif, nous en reparlerons quand la consommation sera 5 fois plus importante que le renouvellement !!

Allez continuez bien à vous amuser au pays des Bisounours

pasmoi | 09 décembre 2005 à 13h20 Signaler un contenu inapproprié
Les forets en linéaire retrouvent un avenir !

Si la demande en bois énergie augmente d'une manière significative, et par là même la valeur du bois de chauffage (surtout les bois déchiquetés), alors les régions autrefois bocagères du Grand-Ouest vont enfin avoir un argument de poids pour replanter des haies le long des champs ! Il faudra bien alimenter les chaudières collectives et l'entretien des haies bocagères retrouvera un intérêt financier: on aura donc intérêt à replanter des haies pour les exploiter par des déchets de taille et non à les supprimer. Bartabas disait que pour sauver les races de boucherie chevaline, il faut en manger, eh bien pour reconquérir notre bocage, il faut le brûler (c'est un raccourci) : dans les deux cas, on relance la filière !
Reste à voir si la réalité économique autorisera ce schéma, mais je suis optimiste.

Papa-Yankee | 12 décembre 2005 à 20h58 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

Bonjour tout le monde,

Travaillant dans cette filière, je peux vous dire qu'aujourd'hui, les administrations Françaises sont au travail pour soigner nos fôrets et anticiper la croissance de demande de bois avec l'ONF.

En ce qui concerne le bois énergie, c'est une trés trés bonne alternative aux energies fossiles, de part le coût de revient ainsi que sur le théme de l'ecologie (je ne m'étenderai sur le sujet, il bien assez d'info sur la toile pour le prouver).

En France, nous pouvons dire que nous sommes en retard, dans certain pays comme L'autriche,l'énergie fossile est prohibé, au danemark l'énergie électrique l'est aussi, et suisse le chauffage par la géothermie verticale est aussi interdit.

bien de choses reste à dire...
alex

alex | 16 mars 2006 à 16h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

J'adore entendre dire que le solaire photovoltaique est écologique . Faites donc une recherche pour savoir comme son fabriquer les panneaux : la quantité d'eau nécessaire, les éléments polluants les composant, la problématique de recyclage des déchets
Le solaire photovoltaique est une source d'énergie polluante non visible directement.
A la base, il faut concevoir les maisons de sorte qu'elles soient passives et donc nécessitent peu d'énergie pour le chauffage.
je verrai bien du solaire thermique pour l'eau chaude sanitaire, un poele de masse pour assurer une inertie thermique en hivers durant la période la plus rigoureuse et un chauffage annexe pour l'inter-saison basé sur les ressources locales de préférences -bois, biogaz, éolien - (inutile de faire venir l'énergie de loin, c'est un facteur polluant supplémentaire).
Et toujours penser à l'isolation, au puit canadien, au recyclage de l'air avec récupération des calories.....

anonyme | 20 avril 2006 à 19h34 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

"Faites donc une recherche pour savoir comme son fabriquer les panneaux : la quantité d'eau nécessaire, les éléments polluants les composant, la problématique de recyclage des déchets "

Soit....voicie le fruit de mes recherches:

L'électricité produite par une installation photovoltaïque est sans pollution, il n'y a pas d'émissions de gaz à effet de serre ou de déchets. Les avantages environnementaux sont immenses ; mais, il faut fabriquer, installer et éventuellement recycler les composants du système.
Donc la question : Quel est le bilan énergétique d'un système PV ?
Ou : Pendant combien de temps un panneau photovoltaïque doit-il fonctionner afin de remplacer l'énergie utilisée pour sa fabrication?
La réponse à ces questions a été le sujet de plusieurs études (voir Références en bas de page), en bref :
- Il faut de 2 à 4 ans pour un système PV utilisant des cellules poly cristallines. Les variations sont dues au climat local et à l'inclinaison des modules (en toiture ou en façade)
- Il faut moins de 3 ans pour un système PV utilisant des modules photovoltaïques amorphes.
Avec une durée de vie de 30 ans, on peut dire qu'un système photovoltaïque va produire de l'électricité sans aucune pollution pendant près de 90% de sa vie.

La consommation d'énergie nécessaire pour la fabrication de systèmes photovoltaïques est comparable avec l'énergie consommée dans l'extraction, le transport et le raffinage des énergies fossiles, mais celles-ci vont ensuite produire des déchets et contribuer à la pollution.
Une étude (publiée en avril 2006) réalisée par l'Agence International de l'Énergie et la fédération de l'industrie photovoltaïque européenne (EPIA), donne une analyse comparée du bilan énergétique de systèmes photovoltaïques dans le monde.

On appelle " énergie grise" l'énergie nécessaire pour permettre la consommation de l'énergie utile
Si l'on prend l'exemple du chauffage à mazout, la mesure du niveau du réservoir constitue la seule indication de la consommation d'énergie qui est fournie. Mais a cette consommation directement perceptible s'ajoutent les éléments suivants:
- production du carburant (extraction et transport du pétrole, raffinage, désulfuration, livraison)
- construction de la chaudière à mazout (fabrication, chauffage et éclairage des usines correspondantes)
- construction des infrastructures (réservoir à mazout et cheminée, énergie électrique pour l'exploitation de la chaudière et des pompes de circulation)
- entretien du système de chauffage (pièces de rechange, ateliers de service technique, ramoneur, contrôle officiel des valeurs d'émission)
- élimination ou recyclage (chaque étape du processus produit des déchets).
La somme de l'énergie consommée pour ces besoins annexes est appelée "énergie grise" et il faut une certaine quantité afin de produire de l'énergie utile. Cependant, le rapport entre l'énergie grise et l'énergie utile est positif pour les énergies renouvelables et négatif pour tous les autres supports énergétiques.

Quel est l'énergie grise incorporée dans l'installation et l'utilisation d'un système PV ?

Les cellules photovoltaïques mono et polycristallines sont fabriqués à partir de tranches de silicium cristallisé. La purification et la cristallisation de silicium sont les parties du procédé de fabrication qui demandent le plus d'énergie. Ensuite, il faut couper le cristal en tranches et les assembler en module.
Le calcul de l'énergie consommée pendant ce procédé est complexe car l'industrie PV récupère une partie du silicium de l'industrie micro-électronique et d'autres facteurs concernant le conditionnement entre en jeu. L'énergie nécessaires pour la fabrication et l'installation d'un système PV raccordé au réseau est estimée à environ 600 kWh/m2.
Dans le cas le modules photovoltaïques amorphes, très peu de matériau semi-conducteur est utilisé et c'est la fabrication du support de la couche mince qui demande la plus grande quantité d'énergie. L'énergie nécessaires pour la fabrication et l'installation d'un système PV raccordé au réseau est estimée à environ 420 kWh/m2.
La croissance constante du marché mondial encourage l'industrie photovoltaïque à améliorer les performances des modules et des procédés de fabrication industrielle. Ainsi la part d'énergie grise diminue par rapport à la productivité globale.

patoche | 19 octobre 2006 à 12h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

Toutafait d'accord avec Jeff;
le bois Francais est sous bonne garde,
et il est notablement sous utilisé.

Certains acteurs se demandent meme si la filiere n'organise pas une penurie pour que les prix augmentent ou du moins, reviennent au niveau de 1999, avant la tempête.

Cyril
Bois de chauffage .Net, annuaire des fournisseurs de bois énergie

chouette | 16 janvier 2007 à 02h06 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

Je voudrais savoir où je pourrais trouver des informations concernant la pollution émise lors de la fabrication des panneaux PV et quel est le recyclage? car les panneaux solaires sont dit non polluant mais la fabrication est polluante et si mais recherche sont exactes, le recyclage n'est pas encore vraiment au point. Si vous connaissez d'avantages d'informations à ce sujet. Ou alors des sites internet ci-référant.

gazou | 30 novembre 2007 à 22h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Le bois oui mais pas n'importe comment

Certes, le pv est moins polluant qu'on n veut le faire croire, mais il faut savoir une chose, c'est qu'avec le geothermique et les éoliennes, elles ne donnent que maximum 1% de la production d'energie.

ph11 | 11 avril 2009 à 16h37 Signaler un contenu inapproprié
Le bois, énergie propre ?

Attention toutefois de ne pas classer la combustion de bois parmi les énergies vertes. Cela est un sophisme.

Si le bois brûlé ne dégage pas plus de CO2 que celui absorbé durant la vie de l'arbre ou que celui relâché durant sa décomposition, il y a toutefois un problème d'ordre de grandeur, d'échelle au niveau du temps.

-Premièrement, le cycle a une certaine limite qui est la durée de la croissance de l'arbre, sans quoi l'arbre n'absorbera plus assez de CO2 pour avoir un bilan neutre.

-Deuxièmement, le sophisme plus subtil, c'est que le rejet de CO2, lors de la combustion se fait en quelques heures là où cela demande plusieurs mois, années lors de la décomposition. Si le CO2 rejeté par l'homme depuis 200 ans l'avait été en 20.000 ans, il est certain qu'on n'aurait jamais eu besoin de parler de GES, de Kyôtô, etc.

Ce qui fait que le problème n'est pas la quantité de GES, mais la rapidité à laquelle il est rejeté.

C'est donc un sophisme à bannir sans quoi on aura une augmentation de CO2 incompréhensible, due aux œillères qu'il nous aura imposées.

ph11 | 11 avril 2009 à 16h38 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires