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Le Président de la République a présenté les premiers projets retenus par l'Agence de l'innovation industrielle

Conçu il y a un an, mise en place en août dernier et dotée d'un budget d'1,7 milliard d'euros, l'Agence de l'Innovation Industrielle (AII) a privilégié les technologies de l'information, la maîtrise de l'énergie et les transports.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Le décret créant l'Agence de l'Innovation Industrielle (AII) a été publié lundi 29 août 2005 au Journal officiel. Cette agence qui est placée sous la tutelle du ministre de l'Economie, des finances et de l'industrie et du ministre délégué à l'industrie, a une mission de promotion et de soutien des grands programmes d'innovation industrielle. Elle participe également à l'encadrement des pôles de compétitivité. Elle fait suite aux recommandations du rapport Beffa présenté en janvier 2005 et fait partie du nouveau dispositif de soutien à l'innovation installé en 2005, aux côtés de la société anonyme OSÉO anvar et de l'Agence nationale de la recherche. OSÉO anvar a pour but d'aider au développement de l'innovation des petites et moyennes entreprises. Quant à l'Agence nationale de la recherche, elle est chargée de soutenir les recherches fondamentales et appliquée et de contribuer au transfert des résultats de la recherche publique vers les entreprises. Les trois agences ainsi créées participent au financement des pôles de compétitivité définis en juillet 2005 dans le but de relancer l'innovation industrielle.

Le Conseil de Surveillance de l'Agence de l'innovation industrielle, agence dotée d'un budget d'1,7 milliard d'euros, vient de rendre publics les cinq premiers programmes mobilisateurs pour l'innovation industrielle : BioHub, la valorisation des ressources agricoles par les biotechnologies (Roquette Frères), HOMES, le bâtiment économe en énergie (Schneider Electric), NeoVal, le système de transport modulaire automatique sur pneumatique (Siemens France), Quaero, la recherche et la reconnaissance de contenus numériques (Thomson), TVMSL, la Télévision Mobile Sans Limite (Alcatel). Un sixième programme VHD, Véhicule hybride diesel électrique, (PSA) sera soumis pour décision au prochain Conseil de surveillance de l'AII.

Le programme VHD de PSA Peugeot-Citroën concerne la mise au point des véhicules hybrides fonctionnant au diesel et à l'électricité. Proposé par Schneider Electric, le programme Homes prévoit de réduire de 20% la consommation d'énergie des bâtiments. Des capteurs de température et de pollution, sans fil et sans pile, seront intégrés dans les murs et communiqueront avec des boîtiers qui optimiseront la production de chauffage, l'éclairage et la ventilation. Le projet NeoVal, présenté par Siemens France, associé à Lohr, spécialisée dans les systèmes de transports, vise à développer une nouvelle génération de métros automatiques.
Un système de stockage d'énergie devra permettre au métro de se réalimenter en énergie dans les stations, sans caténaire ni rail d'alimentation. Quant à BioHub, dirigé par Roquette, une entreprise spécialisée dans l'amidon associé à Metabolic Explorer, une PME de 20 personnes, il vise à créer une bioraffinerie capable de produire des plastiques, ou des additifs alimentaires pour animaux, à partir de produits végétaux et non plus de pétrole.

Deux autres projets ont été sélectionnés. Le programme franco-allemand Quaero, signé Thomson, vise à créer des logiciels de recherche multimédia pour le grand public, sur ordinateur et sur téléphone mobile et la TVMSL (télévision mobile sans limites), présentée par Alcatel qui envisage de développer un standard européen de télévision mobile.

Les cinq premiers programmes, d'une durée de quatre à sept ans, sont dotés d'enveloppes allant de 62 à 250 millions d'euros, cofinancées par les entreprises et, pour moitié, par l'AII sous forme d'avance remboursable et de subvention. Ils seront menés en collaboration avec certains des 66 pôles de compétitivité déjà approuvés.Les contrats pourront bientôt être signés avec les entreprises, après l'agrément de la Commission européenne, a indiqué le Président de la République.

Une trentaine d'autres projets seront examinés par l'Agence d'ici la fin de l'année.Cette agence de l'Innovation Industrielle, nous avons voulu la doter d'emblée d'une dimension européenne. Nous voulons l'ouvrir à tous nos partenaires et entraîner la puissance et le talent de notre continent tout entier, a souligné Jacques Chirac.

À un moment où certains s'interrogent sur le dynamisme de l'Europe et de la France, où certains esprits ne voient son avenir que comme un pays-musée, la France fait résolument le choix de la science, de l'innovation, de l'industrie, a t'il déclaré devant Dominique de Villepin, Thierry Breton (Economie), François Goulard (Enseignement supérieur), François Loos (Industrie) et des grands patrons dont Serge Dassault, Gérard Mestrallet (Suez), Denis Ranque (Thales), Anne Lauvergeon (Areva), Jean-François Dehecq (Sanofi-Aventis), Jean-Paul Béchat (Safran), Patrick Kron (Alstom).C'est une mobilisation humaine et un effort financier sans précédent. C'est la clef de l'emploi et de la croissance durable. C'est la meilleure réponse aux délocalisations, a t'il ajouté. Parmi les trente entreprises mondiales qui investissent le plus dans la recherche, on ne compte à ce jour qu'une seule entreprise française, a précisé le Président de la République. La Chine aura demain un million de chercheurs : cinq fois plus que la France. Les Etats-Unis et le Japon sont en sont engagés dans une course mondiale à la primauté dans le domaine des nouvelles technologies, a t'il ajouté.

Il a invité la Commission à redoubler d'efforts pour que tous les pays européens s'engagent dans cette voie. Je l'invite aussi à finaliser très rapidement, avec la Banque Européenne d'Investissement, la ''Facilité Recherche'', a t'il dit. La ''Facilité Recherche'' serair un mécanisme de financement que le Président de la République a proposé lors du dernier conseil.

Réactions1 réaction à cet article

L'argent va à l'argent

A l'exception de Roquette Frères l'aide est concentrée entre les trésoreries de 4 très grosses sociétés . C'est la démonstration de l'alliance entre le capitalisme d'état et le capitalisme privé.

aucun | 27 avril 2006 à 19h31 Signaler un contenu inapproprié

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