Cette annonce plutôt discrète vient à point à l'heure ou la fusion entre les deux sociétés françaises GDF et Suez connaît un certain ralentissement. Annoncé à la hâte en février 2006 et approuvée en mars par les deux sociétés, le projet qui sous-entend la privatisation de GDF est aujourd'hui rejeté par les syndicats et par certains députés. Redoutant un nouveau front social en réponse à cette privatisation, le gouvernement a ralenti le dossier et se veut prudent. Le calendrier fixé par les deux dirigeants français, qui prévoyaient la finalisation de la fusion d'ici la fin de l'année, se voit donc retardé. Le projet de loi de privatisation de GDF, condition préalable sine qua none au rapprochement, ne devrait pas être examiné par les députés avant la rentrée parlementaire du 2 octobre.
Face à ce flottement, la société italienne Enel reste dans la course et semble toujours intéressée par Suez et sa filière énergétique belge Electrabel. Le sujet prend d'ailleurs une tournure politique puisque le ministre français délégué à l'Industrie, François Loos a rencontré hier le ministre italien chargé du développement économique, Pierluigi Bersani, pour évoquer notamment ce dossier. Rome se veut conciliante mais entend bien faire respecter les règles européennes en la matière.
GE Energy Financial Services a l'intention d'investir 500 millions de dollars en Europe cette année et d'augmenter son portefeuille européen dans l'énergie de 2 milliards de dollars d'ici la fin 2007 dont 1,1 milliard de dollars prévus pour 2006.