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Montréal : le Projet Biobus est un succès

Pendant un an, 155 autobus de la STM rouleront au biodiésel au centre-ville de Montréal.Le projet s'échelonnera sur une année et son budget s'élève à plus de 1,3 M$ CAN.

Transport  |  
''Le projet [biobus] s'inscrit dans la mise en œuvre du Plan d'action québécois sur les changements climatiques, dans une perspective de transport durable et il contribue aussi à l'atteinte des objectifs de la politique québécoise de gestion des
matières résiduelles 1998-2008.
'' Thomas J. Mulcair (Ministre de l'Environnement du Québec)

Les objectifs du projet sont d'expérimenter l'utilisation du biodiésel en conditions réelles, particulièrement par temps froid, et de démontrer la capacité d'approvisionner en biodiésel une société de transport en commun comme la Société de Transport de Montréal (STM). Le projet évaluera également les impacts économiques et environnementaux liés à l'utilisation de ce carburant fabriqué à partir d'huiles végétales ou de graisses animales non comestibles et recyclées.

Le projet a vu le jour grâce à l'initiative de l'Association canadienne des carburants renouvelables (ACCR) et de l'un de ses membres, la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ).
C'est la société Rothsay/Laurenco de Ville Sainte-Catherine, une filiale du Groupe Maple Leaf qui se spécialise dans le recyclage des résidus agroalimentaires, qui fabriquera le biodiésel pur et en assurera l'approvisionnement pour la durée du projet.
De son côté, la Société de transport de Montréal fournira tous les véhicules qui serviront à l'expérimentation du biodiésel en conditions réelles d'utilisation.

Au Québec, le secteur des transports représente à lui seul près de 40 % du total des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il existe, aux différents paliers gouvernementaux, une volonté ferme de réduire les émissions de GES. Cette volonté s'inscrit dans les plans d'action du Canada et du Québec dans la lutte contre les changements climatiques, conformément au protocole de Kyoto.

Un autobus urbain peut transporter autant de passagers que 50 automobiles… et pollue jusqu'à 18 fois moins! Le transport en commun jouera donc un rôle croissant dans la lutte contre les changements climatiques. En utilisant le biodiésel, les autobus peuvent contribuer encore plus à la réduction des émissions polluantes et de GES, sans nuire à leurs performances ni à leur rendement énergétique.

Le biodiésel est un diester de méthyle obtenu par réaction chimique du méthanol avec des matières grasses végétales (p. ex., huiles végétales déclassées ou huiles de friture recyclées) ou animales. Déjà, vers 1895, Rudolf Diesel expérimentait ses premiers moteurs '' à cycle diésel '' en les alimentant en produits dérivés de l'huile d'arachide.
L'usage du biodiésel gagne en popularité en Europe (surtout en Allemagne et en France). Quoique son utilisation ne soit pas encore aussi répandue en Amérique du Nord, de plus en plus d'états envisagent son utilisation dans les carburants diésel routiers.
Le biodiésel est une des solutions les plus pratiques, tant sur le plan technique qu'économique, pour réduire en partie la quantité de pétrodiésel utilisée dans l'exploitation d'un parc d'autobus urbains.

Le projet BIOBUS au biodiésel vise à :
- Démontrer la viabilité de l'approvisionnement en biodiésel d'une société de transport en commun, la STM, pendant un an et son utilisation en conditions réelles particulièrement en climat froid
- Evaluer les impacts techniques, économiques et environnementaux de cette option sur le transport urbain.

Le projet mis en œuvre à la STM se distingue sur trois plans :
- Les projets de biodiésel réalisés dans d'autres pays se déroulent dans des climats plus chauds, tandis que le projet BIOBUS de la STM offre une référence d'utilisation du biodiésel en climat froid;
- Dans d'autres pays, la très grande majorité de la production provient d'huile végétale (soja, canola) de culture commerciale, le biodiésel utilisé ici est surtout issu de résidus de l'industrie agroalimentaire (10 % d'huiles végétales non comestibles, 45 % d'huiles de friture recyclées et 45 % de graisses animales);
- Par son ampleur, le projet sera le plus important jamais réalisé en Amérique du Nord dans le domaine des transports en commun en milieu urbain. Il vise à alimenter un parc de 155 autobus en service au cœur du centre-ville de Montréal.

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