Le service Copernicus de surveillance de l'atmosphère (Cams) annonce de « nouveaux records » d'émissions de carbone liées aux feux de forêt, survenus en 2021 dans plusieurs régions du monde.
Durant cette année, des incendies « intenses, prolongés et dévastateurs » ont émis un total estimé à 1 760 mégatonnes de carbone. Cet été, les incendies ont frappé le bassin méditerranéen, l'Amérique du Nord et la Sibérie, avaient déjà alerté les scientifiques. La Turquie a été la plus touchée en juillet. La Grèce, l'Italie, l'Albanie, la Macédoine du Nord, l'Espagne, l'Algérie et la Tunisie ont aussi connu, en juillet et en août, des incendies dévastateurs.
Par ailleurs, de la fin juin à la fin août, des incendies ont aussi ravagé « plusieurs provinces du Canada, ainsi que la Californie et les États du nord-ouest du Pacifique des États-Unis », ajoutent les scientifiques. La République de Sakha, dans le nord-est de la Sibérie, a également enregistré des émissions de feux de forêt les plus élevées.
« En cette fin d'année, de nombreuses régions ont connu une activité intense et prolongée en matière d'incendies de forêt, dont certaines à un niveau jamais observé au cours des deux dernières décennies. Les conditions régionales plus sèches et plus chaudes causées par le réchauffement climatique augmentent le risque d'inflammabilité et d'incendie de la végétation, a déclaré Mark Parrington, directeur scientifique et expert en incendies de forêt au Cams. Il ressort clairement de 2021 que lechangement climatique fournit un environnement idéal pour les incendies de forêt, qui peuvent également être exacerbés par les conditions météorologiques locales. »