Jusqu'à présent Wall Street a choisi d'ignorer le risque énorme que représente pour l'économie américaine le réchauffement du climat, a relevé Phil Angelides, le secrétaire aux Finances de Californie, lors d'un séminaire sur les risques climatiques réunissant à l'ONU des investisseurs institutionnels.
Les producteurs d'énergie ou spécialisés en transport, qui contribuent au réchauffement du climat en rejetant dans l'atmosphère du dioxyde de carbone, peuvent être concernés par de nouvelles réglementations et des plaintes en justice. Ils doivent donc informer les investisseurs afin que ces derniers soient conscients des risques auxquels font face ces entreprises, ont estimé les participants au séminaire. Les sociétés qui ne dévoilent pas de manière adéquate les risques qu'elles font peser sur l'environnement et les analystes financiers qui ignorent les risques liés à leurs investissements pourraient bien nourrir une prochaine crise, a dit Denise Nappier, secrétaire aux Finances du Connecticut.
Ouvrant le séminaire, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avait souligné que la plupart des pays étaient d'accord pour considérer le changement climatique comme un vrai problème. Vos investissements auront un impact décisif sur l'avenir des émissions des gaz à effet de serre et nos capacités à nous adapter. Faire passer le message que les résultats d'une société seront mesurés à la fois en termes financiers et d'environnement constituerait un véritable pas en avant, a ajouté Kofi Annan.
Le séminaire a réuni les responsables financiers de huit Etats américains, des représentants de fonds de pension, le directeur du programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP), Klaus Toepfer, et l'ancien vice-président américain Al Gore.
Source : AFP
Article publié le 23 novembre 2003