La promotion des écotechnologies est basée sur l'objectif de faire de l'UE « l'économie de la connaissance la plus concurrentielle et la plus dynamique du monde » d'ici 2010 qui a été fixé au sommet de Lisbonne en 2000.
Le Conseil européen de Göteborg en 2001 a souligné la contribution que le secteur des écotechnologies peut apporter à la promotion de la croissance et de l'emploi. La Commission a, par la suite, publié un rapport confirmant cette analyse et proposé l'élaboration d'un plan d'action avec l'entière participation des parties concernées afin de s'attaquer aux obstacles au développement et à l'utilisation des technologies en cause.
Les écotechnologies permettent une amélioration des performances économiques tout en minimisant les nuisances environnementales, grâce à leurs capacités d'assimilation des rejets et à la maîtrise de l'impact sur les écosystèmes.
En effet, '' les écotechnologies contribuent à l'innovation technologique et peuvent renforcer la compétitivité européenne, ouvrir des marchés potentiels et finalement créer des emplois nouveaux hautement qualifiés''.
Les écotechnologies peuvent être définies comme étant « l'ensemble des technologies dont l'emploi est moins néfaste pour l'environnement que le recours à d'autres techniques appropriées ». Elles englobent les techniques qui permettent de maîtriser la pollution (contrôle de la pollution atmosphérique, gestion des déchets, etc.), les produits et services moins polluants et moins gourmands en ressources (par exemple les piles à combustible) et les modes de gestion plus rationnels des ressources. Les écotechnologies comprennent encore les technologies intégrées aux procédés dans tous les secteurs et les techniques de réhabilitation des sols.
Le plan d'action comporte onze actions prioritaires pour la Commission, les gouvernements nationaux et régionaux, le secteur industriel et d'autres parties concernées qui visent à améliorer le développement et la pénétration des écotechnologies.
Ces actions comprennent :
- La création de trois plates-formes technologiques rassemblant des chercheurs, des entreprises, des établissements financiers, des décideurs et d'autres parties concernées compétentes en vue d'élaborer une vision à long terme des besoins de recherche dans le secteur concerné et de l'évolution ultérieure du marché.
Ces plates-formes concerneront l'hydrogène, les piles à combustible, le photovoltaïque (création en 2004) et les technologies de l'adduction d'eau et de l'assainissement (création en 2005).
- L'élaboration et l'adoption d'objectifs ambitieux en matière de performance environnementale pour des produits, procédés et services clés (exemple : label de consommation d'énergie concernant les réfrigérateurs).
-La mobilisation des instruments financiers à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE en vue de répartir les risques d'un investissement dans les écotechnologies, en se concentrant sur le changement climatique, l'énergie et les petites et moyennes entreprises. La Banque européenne d'investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et les mécanismes de financement résultant du protocole de Kyoto devraient jouer un rôle dans cette action.
Le développement des écotechnologies sont ralentis toutefois par des différents obstacles :
- Economiques.
''notamment la non-intégration des coûts externes des produits ou services (par exemple le coût des soins de santé dus à la pollution atmosphérique urbaine) dans les prix de marché, le coût supérieur des investissements dans les écotechnologies en raison de leur risque perçu, la dimension de l'investissement initial ou la complexité de la conversion des techniques traditionnelles aux écotechnologies''
- Réglementaire et normatifs pouvant freiner l'innovation quand elles sont obscures ou trop détaillées alors qu'une bonne législation peut stimuler les écotechnologies.
- Des efforts de recherche insuffisants combinés avec un fonctionnement inadéquat du système de recherche dans les pays européens et des faiblesses dans l'information et la formation.
- Le manque de demande commerciale dans le secteur public, ainsi que de la part des consommateurs.
La Commission commencera à appliquer le plan d'action immédiatement. La Commission soumettra un premier rapport en 2006. Elle créera également un comité européen pour les écotechnologies afin de rassembler les différentes protagonistes européens du plan d'action dans le but d'améliorer l'échange d'information, de favoriser la fertilisation croisée des initiatives et d'aider la Commission dans l'exécution de ce plan.
Par ailleurs, outre atlantique, les 17,18,19 mars prochain au Centre des congrès de Québec, aura lieu le cinquième salon des technologies environnementales du Québec. Le projet vise à faire connaître le savoir-faire d'entreprises québécoises en démarrage en leur offrant un espace d'exposition aménagé, au pavillon Incubateur d'écotechnologies. Par leur participation au salon, ces jeunes entreprises pourront bénéficier d'une tribune importante pour développer un réseau de contacts et faciliter la commercialisation de leur produit ou technologie environnemental. Encore une bonne initiative canadienne…
Source : Communautés européennes