Afin de répondre à la problèmatique de la gestion des risques phytosanitaires, le ministre a indiqué qu'il souhaitait mettre en place rapidement une agence pour la santé des végétaux, qui réunisse des scientifiques de divers horizons (spécialistes de la santé publique, agronomes et experts de la sélection végétale) afin d'acquérir une vision globale pour l'amélioration de la santé des végétaux et des pratiques agricoles à la fois plus respectueuses de l'environnement et économiquement performantes.
La question des insecticides et des pesticides agite depuis un moment le monde agricole. En effet, dernièrement, le ministre de l'Agriculture avait décidé de suspendre la vente des insecticides à base de fipronil, dont le Régent, accusés par les apiculteurs de causer une surmortalité chez les abeilles. Il y'a quelques jours, le Conseil d'Etat a demandé au gouvernement de réexaminer l'autorisation de mise sur le marché du Gaucho pour le maïs.
Le ministre a également abordé la qualité sanitaire des produits en précisant que la France avait besoin d'un ''maillage vétérinaire suffisant pour assurer une maîtrise globale des risques dans les élevages et mobiliser tous les moyens nécessaires pour éviter l'apparition des maladies dont les conséquences pour la santé publique et l'équilibre économique seraient redoutables''.
Dans les prochaines semaines, le gouvernement devra avec la profession vétérinaire, préciser le contenu et l'équilibre de ce nouveau dispositif de veille sanitaire.
M. Gaymard a aussi annoncé ''la création d'un fonds unique regroupant dès 2005 les différentes sources de financement de l'Etat et permettant d'optimiser le co-financement européen'' pour la modernisation des bâtiments d'élevage, soumis à de nouvelles normes environnementales.
En 2003, l'enveloppe consacrée à ces bâtiments était de 45 millions d'euros. M. Gaymard propose de la porter à 55 millions d'euro en 2004 puis à 60 millions d'euro en 2005. Avec l'effet de levier des financements européens ce montant devrait s'élever, selon M. Gaymard, à 85 millions d'euro en 2006 et à 120 millions d'euro par an à partir de 2007.
Le ministre a enfin informé qu'il proposerait prochainement au premier ministre de mettre en place un système d'assurances pour indemniser les agriculteurs en cas de calamités naturelles (sécheresse, inondations, gel...) pour remplacer l'actuel dispositif géré par l'Etat.
Selon le ministère de l'Agriculture, à ce jour, un peu plus d'1 milliard 300 millions d'euros d'indemnisations et d'exonérations fiscales ont été mobilisés par l'Etat pour les exploitations agricoles les plus frappées par la sécheresse, dont 400 millions au titre du fonds national pour les calamités.
La FNSEA regroupe 70 % des agriculteurs français, avec 320 000 adhérents et rassemble, depuis 1946, toutes les régions et toutes les productions agricoles françaises :
22 fédérations régionales, 94 fédérations et unions départementales, qui s'appuient elles-mêmes sur un réseau local très fort (20 000 syndicats locaux),
36 associations spécialisées défendent plus paritculièrement les intérêts économiques et techniques de chaque secteur de production.