Les Etats signataires de la Convention de Stockholm s'engagent à éliminer la production et le rejet dans l'environnement de telles substances toxiques, permettant d'améliorer les conditions de santé renforçant le cadre juridique international de protection de l'environnement. Il faudra toutefois attendre début mai 2005 et la première Conférence des États parties à la Convention (COP 1), qui aura lieu à Punta del Este en Uruguay, pour que les gouvernements se rencontrent et tentent d'accélérer leurs efforts afin de :
* Réduire ou éliminer les produits chimiques cancérigènes connus sous le nom de dioxines ou furannes, issus des sous-produits de la combustion. Une grande partie des progrès technologiques requis peut s'avérer coûteuse et difficile à mettre en place sur le plan technique, en particulier dans les pays en développement;
* Aider les pays touchés par le paludisme à trouver des traitements de remplacement de la DichloroDiphényl-Trichloroéthane (DDT) plus efficaces et plus sûrs. Avant la mise en place de tels traitements, la Convention permet toutefois aux gouvernements de continuer d'utiliser la DDT pour protéger leur population du paludisme, responsable d'un grand nombre de morts dans les régions tropicales;
* Soutenir les efforts entrepris par chaque gouvernement pour élaborer un plan de mise en œuvre. A l'heure actuelle, plus de 120 pays en développement ont déjà commencé à élaborer ce plan grâce au soutien financier du Fonds pour l'environnement mondial. La COP s'efforcera également d'attribuer de nouveaux fonds pour soutenir les projets portant sur les POP;
* Mesurer et évaluer les changements concernant la présence de POP chez les hommes et les animaux et dans leur environnement naturel et pour vérifier si la Convention réduit effectivement les libérations de POP dans l'environnement;
* Établir un comité sur les POP chargé d'identifier de nouveaux pesticides et produits toxiques à ajouter à la liste des 12 POP actuellement concernés par la Convention;
* Finaliser les lignes directrices visant à promouvoir les « meilleures pratiques environnementales » et les « meilleures techniques disponibles » capables de réduire et d'éliminer les libérations de dioxines et de furannes.
La Convention interdit non seulement l'utilisation des POP mais elle encourage aussi la disparition des stocks grandissants de pesticides et de produits chimiques obsolètes et non désirés contenant des POP. Les décharges et les fûts toxiques datant des années 1950, 1960 et 1970 regorgent à l'heure actuelle de produits chimiques qui se désintègrent et qui s'infiltrent dans les sols, empoisonnant ainsi les ressources en eau, la faune et la flore sauvages et les hommes. La Convention exige également l'élimination des PolyChloroBiphényle (PCB) et des déchets contenant des PCB.