L'équipe de Jean-Philippe Duvel (CNRS) a mis au point la partie météorologique de l'aéroclipper, tandis que le CNES a étudié l'aérodynamique du dispositif.
Un Aéroclipper est constitué d'un ballon tétraédrique fermé de 6 à 7 mètres d'arête, gonflé à l'hélium et stabilisé verticalement à une hauteur de 60 m par un guiderope, cordage fixé au ballon et flottant à la surface de l'océan. Cette instrumentation a pour but de mesurer les paramètres atmosphériques et océaniques de surface et d'estimer les flux turbulents de moment, de chaleur sensible et de chaleur latente.
L'extrémité du ballon reste immergée et permet à la fois de stabiliser le ballon et de procéder aux diverses mesures de la surface de l'eau.
Les mesures sont ensuite transmises, par satellite, à une station météo. Ce ballon devrait permettre de recueillir des données dans les mers où des stations fixes ne peuvent être installées.
Les paramètres vont améliorer les capacités de prévision notamment pour prévoir les tempêtes tropicales, les cyclones, ou encore le phénomène el Niño qui a des conséquenses sur de nombreux pays d'Amérique Latine, indiquait l'un des chercheurs à l'AFP.
Les premiers vols scientifiques devraient avoir lieu dans l'océan Indien en février-mars 2005 en rapport avec la campagne probatoire de l'expérience Vasco (Variabilité atmosphérique intrasaisonnière et couplage océanique).
Référence :
Duvel, J.P., R. Roca and J. Vialard, 2004 : Ocean Mixed Layer Temperature Variations Induced by Intraseasonal Convective Perturbations over the Indian Ocean. J. Atmos. Sci. In press.
Chercheurs :
Jean Philippe Duvel
Laboratoire de Météorologie Dynamique - ENS
Gilles Reverdin
Laboratoire d'Océanographie Physique et de Climatologie