Yves marie le Lay de l'association Sauvegarde du Trégor a confié à l'AFP, le 19 août dernier, que de nouvelles plages sont touchées chaque année et le phénomène s'étend désormais en dehors de la Bretagne, puisqu'il déborde sur la Normandie et le Sud de la Loire. C'est devenu un problème national.
Les Associations des Côtes d'Armor (Halte aux Marées Vertes, De la Source à la Mer, Sauvegarde du Trégor, Terre et Mer, FAPEN) ont d'ailleurs organisé une journée de communication sur ce phénomène, le 20 août dernier à Paris-Plage, qui avaient trois objectifs :
- Sensibiliser l'opinion publique sur la dégradation de la qualité de l'eau.
- Dénoncer la décision du gouvernement d'abandonner définitivement la taxation des nitrates (NO3-) de l'agriculture intensive dans le cadre du projet de loi sur l'eau.
- Dénoncer l'assouplissement de la réglementation pour les élevages industriels.
Les algues vertes, algue naturellement présente sur notre littoral, prolifèrent sous l'influence de la lumière, de la température mais aussi des sels nutritifs et viennent s'accumuler sur les plages à faible renouvellement d'eau.
L'algue disparaît en grande partie pendant l'hiver, seule une petite quantité subsistera et attendra des conditions clémentes pour se développer. Au printemps, avec l'augmentation des températures et les excédents de matière azotées (nitrates) arrivant sur le littoral, les algues commencent à se reproduire. En été, l'eau de mer, plus pauvre en nutriments, devrait empêcher les algues de proliférer. Mais l'afflux de sels nutritifs (azote, contenus dans les nitrates et phosphore ) qu'on trouve notamment dans les engrais et qui sont rejetés dans les rivières puis en mer, a engendré l'effet inverse. Les cultures et l'élevage intensifs sont accusés par les écologistes d'être la cause de cette prolifération, par le recours massif aux engrais et à l'épandage de lisier près du littoral.
Source : Halte aux Marées Vertes