Relisez bien ceci: "augmentation de 50% de la contribution des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie "
Le "50%" impressione, mais ça fera passer le chiffre de 10% à 15%. D'ici 2010. Il n'y a pa de quoi pavoiser: si je me souviens bien, nous nous sommes engagés, depuis Kyoto, à faire progresser d'ici 2010 les énergies renouvelables de manière assez spéctaculaire.
Ces objectifs seront-t-il suffisant?
Vince

Le problème de l'HVB est qu'elle est trop facile à produire (broyage de graines de tournesol, de colza ou autres et simple filtration de l'huile obtenue) et à utiliser (le moteur diesel a été inventé à la base pour fonctionner avec de l'huile, toutes les voitures diesel peuvent fonctionner avec 50% d'hvb sans AUCUNE modification et à 100% moyennant quelques précautions). Il est donc très difficile de contrôler ce carburant et donc de le taxer (la TIPP est la 4ème rentrée de l'état) et les pétroliers ne peuvent en tirer aucun profit puisque les procédés employés sont tellement simples que (presque) tout le monde peut produire son huile. Avec de telles puissances contre elle l'HVB va avoir du mal à decoller, même si c'est sans doute le carburant le plus propre de tous.
Malgré tout, il ne faut pas oublier que de toute manière avec la consommation actuelle, la surface agricole française ne suffirait pas à couvrir tous les besoins.

J'ai bien compris, et ce depuis longtemps, que la seule "logique" de nos dirigeants est celle des lobbies... et du profit immédiat.

Il est clair que la TIC (Taxe intérieure à la Consommation, et non plus TIPP, ce pour pouvoir taxer TOUS les carburants!) serait plus diificile à appliquer sur de l'HVB.

Mais :
- tout le monde (ou presque) est capable de fabriquer de l'alcool (pas comme carburant mais comme boisson, et qui est lui aussi contingenté et taxé). Comment se fait-il qu'il n'y ait pas plus de fraudes? L'HVB pourrait être contrôlée exactement de la même manière que l'alcool.
- les surfaces agricoles actuellement en jachère sont insuffisantes pour la consommation nationale, certe, mais rien n'interdit de les mettre quand même en culture d'oléagineux, et de vendre un mélange gas-oil/HVB à la pompe. Ceci permettrait de réduire les subventions aux agriculteurs, ce qui compenserait au moins partiellement les pertes sur la TIC.
- actuellement, il y a surproduction de céréales en France. Plutôt que de détruire stupidement les surplus pour maintenir les cours, pourquoi ne pas remplacer ces cultures excédentaires par des oléagineux?
- à noter que le tournesol est une culture sèche, contrairement au maïs qui a besoin d'une constante irrigation très pénalisante en nos temps de canicule. Il n'a pas non plus besoin d'engrais chimiques car il va chercher l'azote très loin dans le sol. Une solution à la pollution des nappes par les nitrates...
- d'autre part, le tourteau gras résiduel provenant d'une première pression à froid est très nourrissant et pourrait avantageusement remplacer le tourteau de soja (en partie OGM!!!) actuellement importé d'Amérique pour nourrir le bétail. D'où réduction des importations et augmentation du revenu des agriculteurs, donc gains pour l'état.
- de plus, les huiles de friture peuvent être récupérées et filtrées (à 14°C avec un simple filtre à café!!!) pour être utilisées de la même manière que l'HVB.
- enfin, et sous réserve de solutionnement du problème de la température de fusion élevée de l'huile de palme, l'Afrique pourrait produire assez de ce carburant pour les besoins mondiaux (rendement du tournesol, sans OGM et en culture non-intensive : 800 litres / hectare, pour le colza : 1000 litre / hectare, pour le palmier à huile : 3500 litres / hectare en conditions moyennes, et jusqu'à 8000 litres / hectare dans de bonnes conditions).

Nos gouvernants connaissent très certainement ces données, mais ils restent, hélas, esclaves des lobbies pétroliers qui ne l'entendent pas de cette oreille!