Les professions et le monde économique ont parfaitement réalisé que la dépense environnementale connaît un retour sur investissement et que ses enjeux sont producteurs de richesse. En outre, l'évolution vers le concept du développement durable amène une prise de conscience de ses composantes par le grand encadrement et le management des entreprises. Il est clair aujourd'hui, que la responsabilité sociétale ou sociale, l'environnement et l'économie, vont de pair avec la pérennité de l'entreprise - c'est-à-dire le risque que l'industriel est prêt à prendre sans la fragiliser. Ne pas intégrer ces trois ou quatre composantes constitue aussi un risque pour les banquiers ou les gestionnaires de fonds de pension investis. ''Il s'agit là d'un vrai changement, pas d'un effet de mode ni d'un faux nez, affirme Bernard Léon, ancien commissaire général du Salon. En outre, on constate un fort besoin de recherche de sens et que le point central de ce trépied, c'est l'homme !'' En témoignent les travaux baptisés ''Dialogue en humanité et développement durable'', initiés par le Grand Lyon et présentés en préface à cette édition 2004.
Pollutec a toujours suivi les évolutions de son marché ! Après l'eau, les déchets, la pollution atmosphérique, le recyclage, s'est imposée la notion de service environnementale, du reste en partie réalisée par la mise en réseau des technologies disponibles. Le salon est devenu un ensemblier en environnement avec intégration de services. Aujourd'hui, il articule d'autres évolutions, avec notamment la composante internationale du développement durable et un complément intellectuel à la technologie. ''Nous n'avons jamais considéré que la technologie était la seule réponse possible au problème d'environnement, commente Bernard Léon. Sans échange d'expériences, sans transversalité ni transdisciplinarité, il n'y a pas d'avancée !''
Après le règne des financiers, ne reviendrait-on pas à celui des professionnels dont les connaissances technologiques ou de gestionnaire seraient enrichies par une approche humaine et responsable à tous les niveaux ? En quelque sorte, à une éthique de la responsabilité !