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Actu-Environnement

La pollution aux PFAS surpasse les seuils réglementaires partout dans le monde, affirment des chercheurs

Eau  |    |  F. Gouty

« Une nouvelle limite planétaire a été dépassée », attestent des chercheurs de l'université de Stockholm et de l'École polytechnique fédérale de Zurich. Dans une étude (1) publiée, le 2 août, dans la revue Environmental Science & Technology, ils affirment que les niveaux de concentration de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans l'environnement surpassent les divers seuils réglementaires à travers le monde, notamment de toxicité de l'eau de pluie. Autrement dit, partout sur la planète, l'eau – qu'elle soit de surface, de pluie ou des sols – présente des niveaux de contamination aux PFAS jugés dangereux pour la santé par de nombreuses autorités sanitaires.

Cette triste constatation résulte de l'analyse d'un ensemble de données compilées à travers le monde depuis 2010 sur quatre types de PFAS : l'acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), l'acide perfluorononanoïque (PFNA) et l'acide perfluorohexanesulfonique (PFHxS). S'agissant par exemple du PFOA, son omniprésence est telle que « l'eau de pluie devrait être jugée partout impropre à la consommation », selon notamment les seuils réglementaires fixés par les États-Unis, affirme le chercheur suédois, Ian Cousins. Même dans des régions éloignées, comme l'Antarctique ou le plateau tibétain au nord de l'Himalaya, les niveaux de concentration du PFOA dans l'eau de pluie excèdent les limites. « La concentration la plus basse de PFOA dans le monde, relevée dans de l'eau de pluie tombée sur le plateau tibétain, est quatorze fois supérieure aux recommandations de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) », avancent les scientifiques.

Cette omniprésence s'explique par la persistance de ces organofluorés synthétiques, capables de « se recycler continuellement dans l'hydrosphère ». D'autant que leur usage dans la fabrication de vêtements techniques ou d'emballages alimentaires, pour leurs propriétés imperméables et antiadhésives, ne s'est estompé qu'à partir du début des années 2000, notamment chez 3M, fabricant américain connu pour le ruban adhésif Scotch. Et les chercheurs de conclure : « Comme les niveaux de PFAS présents dans l'atmosphère sont difficilement réversibles, il est vital de restreindre davantage leur utilisation le plus rapidement possible. »

1. Accéder à l'étude
https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.2c02765

Réactions4 réactions à cet article

La pétrochimie nous fait vraiment vivre une époque formidable ! Si ça, ce n'est pas du progrès !!!
Des institutions publiques comme la Commission européenne, qui font aveuglément confiance aux industriels de la chimie en se satisfaisant largement de leurs "études" comme référence techniques et - très opportunément pour le business - en allant très souvent pas chercher plus loin (les Monsanto papers en sont une illustration flagrante), sont très largement coresponsables de cette pollution généralisée et durable de l'environnement planétaire.
Il est plus que temps d'ériger des barrières étanches et solides entre le lobbying des intérêts du privé et la sphère décisionnelle publique. Ce noyautage a trop d'impacts gravissimes avérés sur la santé publique et sur l'environnement et n'a que trop duré.

Pégase | 16 août 2022 à 19h56 Signaler un contenu inapproprié

Eh oui nos activités humaines ont un impact sur notre environnement !!
par cupidité certe mais aussi par ignorance.
Quelle est la dose maximale autorisée ? pour quel impact sanitaire ?
tout mettre sur le dos de milliardaires ou de lobbies hyper puissants n'est pas la meilleur manière de résoudre le problème.
3M a décidé eux même d'arrêter la fabrication des résines fluorées ils me semble..à cause de l'impact sanitaire pour les ouvriers.
Maintenant il ne nous reste plus qu'à être aussi critique vis a vis d'un gaz qui a un impact beaucoup plus dévastateur ...devinez :)

sonitus aqua | 17 août 2022 à 09h53 Signaler un contenu inapproprié

les lobbies sont les premiers coupables qui font tout pour minimiser, voire nier, les problèmes quand ils sont soulevés; les hommes politiques sont leurs bottes, achetés d'une manière ou d'une autre; les citoyens sont coupables de voter pour des pourris, et contre leurs propres intérêts vitaux. L'ignorance est une mauvaise excuse.On sait depuis plus de 60 années l'influence désastreuse de l'humanité sur l'environnement; aujourd'hui,tout s'accélère et certains (pas tous hélas) se réveillent, trop tard sans doute.

BG | 17 août 2022 à 11h51 Signaler un contenu inapproprié

BG: oui , trop tard ! Et nous ne faisons que commencer à en payer les conséquences, mais rassurez vous les pollueurs ne seront pas plus épargnés que les citoyens ordinaires des maladies engendrées par toutes ces pollutions. Et ça fait rire finalement, de voir que tous ces décideurs crèvent tous les uns après les autres de diverses maladies , toutes plus horribles les unes que les autres, sans jamais se poser la question de savoir pourquoi...la vraie justice est là.

gaïa94 | 17 août 2022 à 18h52 Signaler un contenu inapproprié

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