Pendant les deux mois de confinement, Airparif, association de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France, avait observé « une amélioration conséquente » de la qualité de l'air. Sitôt le déconfinement, sur la période du 11 au 31 mai, la reprise progressive des activités, et en particulier du trafic automobile, a conduit à une remontée des quantités de polluants tout aussi notable.
« Dans l'agglomération parisienne, la baisse observée des concentrations de dioxyde d'azote (NO2) est passée de -25 % pendant le confinement à -15 % sur les trois premières semaines de déconfinement », précise Airparif. Concernant les particules PM10 et PM2,5, l'impact a été plus faible en raison d'une influence forte des conditions météorologiques et de sources d'émissions plus nombreuses. « Après une diminution de -7 % pendant le confinement, les niveaux observés habituellement à cette période de l'année sont atteints de nouveau », constate l'association.
Une hausse progressive corrélée au trafic routier
Du 11 au 31 mai, cette remontée du niveau des émissions de polluants liées au trafic routier a été progressive, en raison de mesures toujours en vigueur, estime Airparif : incitation au télétravail autant que possible, mobilités douces privilégiées avec des aménagements de voirie temporaire, interdiction des déplacements au-delà de 100 kilomètres sans motif impérieux…
Après trois semaines de déconfinement, les habitudes de déplacement sont sans doute revenues, et les niveaux d'émissions se rapprochent peu à peu « des niveaux normaux » observés avant le confinement, avec notamment une situation quasi-identique constatée certains jours sur le boulevard périphérique.