À titre d'exemple, la plantation des arbres n'auraient pas été envisagée au nord du Cameroun, sous prétexte que la capacité de stockage de carbone était trop faible, dénonce l'association. Par ailleurs, le reste des arbres plantés dans ce même pays ne seraient pas des arbres locaux mais des arbres à croissance rapide comme l'eucalyptus, originaire d'Océanie. Ce choix est d'autant plus regrettable qu'en Amérique du Sud, et dans de nombreuses autres régions du monde, l'eucalyptus est surnommé l' ''arbre de la soif'' tant il a besoin d'eau. Planté en grande monoculture, il peut même assécher des rivières et priver les populations d'eau potable, estime l'association.
Enfin, selon Sylvain Angerand, chargé de mission Forêt aux Amis de la Terre, l'idée de compensation qui vise à ''neutraliser'' les émissions de carbone en finançant des projets dans les pays du Sud est controversée. En effet, le défi à relever dans les prochaines années, c'est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, pas de les reporter ou de les déplacer. Or, il faudra plusieurs dizaines d'années à un arbre que l'on plante pour stocker les émissions de carbone que l'on prétend compenser. On ne fait donc que remettre le problème à plus tard.
Aussi, les Amis de la Terre ont invité la mairie de Paris à arrêter au plus vite cette opération de communication qu'ils jugent ''critiquable'' et à orienter ces financements pour renforcer les programmes de sensibilisation des Parisiens aux économies d'énergie.