Plusieurs organisations non gouvernementales, des entreprises de tourisme mais aussi des délégués de la Commission baleinière internationale (CBI) se sont réunis à la station balnéaire de Pedrera pour assister à l'Atelier de travail sur la gestion des baleines. Les participants ont réaffirmé leur soutien à la déclaration de Buenos Aires, motion lancée en novembre 2005 en faveur du maintien du moratoire international sur la chasse commerciale des baleines, en vigueur depuis 1986. Ce texte, signé par 13 pays latino-américains, plaide pour le tourisme d'observation des cétacés ou encore la recherche scientifique n'entraînant pas la mort de l'animal.
Selon l'AFP, Beatriz Budega, directrice mexicaine du Fonds international pour la protection des animaux, a proposé comme alternative à la chasse commerciale des baleines le développement d'une industrie de l'observation des cétacés. Elle a également souligné les ''avantages économiques'' pour les populations côtières d'une telle industrie. D'après Eric Hoyt, expert américain auprès de la Société de conservation des baleines, le tourisme d'observation des baleines attirerait de 12 à 15 millions de personnes par an , générant un revenu d'environ1,5 milliard de dollars. L'Amérique du sud ne représente que 3% du total, ce qui revèle le potentiel fantastique qu'il représente, selon M. Hoyt. Organisateur du forum, Rodrigo Garcia, membre de l'Organisation pour la conservation des cétacés (OCC), a indiqué à l'AFP que le but de cette réunion était de servir d'outil pour s'opposer à la chasse commerciale au sein de la CBI, dont la prochaine réunion est prévue en mai en Alaska. Il y a une majorité de pays en Amérique latine qui sont en faveur de la conservation des baleines, a-t-il affirmé, marquant cette nouvelle prise de conscience ( Mexique, Nicaragua, Panama, Brésil, etc). Toutefois chaque année, le Japon pour sa part, contourne le moratoire international sur la chasse commerciale en affirmant pêcher à des fins scientifiques.
Article publié le 23 avril 2007