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Chaleur, sécheresse et pluies excessives : le bilan édifiant de Météo-France

Chaleurs extrêmes ou hors saison, manque ou trop-plein de pluies… L'inventaire météorologique de la France pour l'année 2023 illustre les dérèglements climatiques en cours.

Risques  |    |  N. Gorbatko
Chaleur, sécheresse et pluies excessives : le bilan édifiant de Météo-France

Le réchauffement climatique est bel et bien à l'œuvre sur le territoire français. Caractérisée par une anomalie thermique de + 1,3°C par rapport aux normales de 1991 à 2020, l'année qui s'achève se situera au deuxième rang des plus chaudes recensées dans le pays depuis l'ère préindustrielle, après 2022, selon le dernier bilan publié ce jeudi 30 novembre par Météo-France. Les températures estivales 2023 se sont par ailleurs étirées en longueur, du mois de juin jusqu'à la mi-octobre, provoquant plusieurs épisodes chauds, voire « extrêmes chauds » tardifs.

L'automne 2023 se classe ainsi au premier rang des plus chauds répertoriés depuis 1900. Entre le 3 et le 11 septembre, les températures ont affiché + 4 °C à + 7 °C au-dessus des normales. Des phénomènes de chaleur tardifs en cohérence avec les projections du Giec, souligne l'établissement. « Sans le changement climatique, il aurait été moins probable d'atteindre en France des températures de 42 °C fin août, de 35 °C en septembre ou de 30 °C en octobre. »

La tendance s'inscrit d'ailleurs dans une évolution récente, mais forte : neuf années sur les dix les plus chaudes connues par la France depuis 1900, se situent après 2010. Quant aux trois années les plus chaudes depuis le début du XXIe siècle, elles sont postérieures à 2020. Ces records devraient être battus de plus en plus régulièrement puisque, selon l'établissement, le réchauffement de la planète multiplie par 100 la probabilité de voir se produire une vague de chaleur par rapport à l'ère préindustrielle lorsque les conditions naturelles sont réunies. Extraordinaire aujourd'hui, l'année 2023 pourrait donc devenir normale demain.

Une pluviométrie très contrastée

Après une année 2022 extrêmement sèche, la pluviométrie devrait en revanche se situer autour de la moyenne, mais avec de forts contrastes. En effet, 2023 aura été marquée par une alternance de périodes d'assèchement et de réhumidification des sols. Caractérisée par trente-deux jours consécutifs de précipitations, la période entre mi-octobre et mi-novembre restera même dans les annales. Mais ce retour de pluies abondantes sur la façade ouest et la moitié nord du pays, allant jusqu'à les saturer par endroits, n'empêchera pas le littoral languedocien et les Pyrénées-Orientales de souffrir encore d'un déficit pluviométrique prononcé.

Les tristes records de 2023

• Un printemps hors norme : 41,6 °C atteints à Sartène (Corse-du-Sud) du 20 au 22 juin, 40,4 °C à Serralongue (Pyrénées-Orientales) le 18, 39,2 °C le 19 à Cannes (Alpes-Maritimes).
• Une arrière-saison torride : 27,4 °C le 24 août à Toulouse au plus « frais » de la nuit, 41,4 °C le 24 août à Lyon, 42,4 °C le 23 à Toulouse, + 39,0 °C en août à Camopi (Guyane).
• Une sécheresse prononcée : 32 jours consécutifs sans précipitations entre le 21 janvier et le 21 février. Du jamais vu depuis 1959, toutes saisons confondues.

Localement, par exemple, les cumuls ont approché 900 millimètres dans le Massif central, 800 mm dans les Vosges, 500 mm dans le Pas-de-Calais, 400 mm sur le Poitou-Charentes, mais ils n'ont pas dépassé 25 mm à Perpignan. Dans les régions de la façade ouest et dans la moitié nord, la pluviométrie, en moyenne, sur les onze premiers mois est excédentaire de 10 à 20 %, alors qu'elle reste déficitaire de la Bourgogne–Franche-Comté à l'Occitanie et aux régions méditerranéennes : jusqu'à 50 % à Nice ou Perpignan.

Mayotte, pour sa part, souffre d'un manque de pluies catastrophique depuis l'année dernière. Entre novembre 2022 et avril 2023, le département a vécu une saison des pluies la plus déficitaire depuis 1998, la deuxième depuis soixante-et-un ans. La période entre mai et octobre n'a pas été meilleure : elle figure au quatrième rang des plus sèches depuis la même date.

Autre fait marquant de l'année : une saison des tempêtes précoces, avec des épisodes rapprochés. Dans la nuit du 1er au 2 novembre, la tempête Ciaran s'est creusée sur l'Atlantique provoquant des vents très forts. Il s'agit de la tempête la plus sévère sur la Bretagne depuis 1987.

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