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Actu-Environnement

Canicules : le réchauffement climatique en est bien le principal responsable

Gouvernance  |    |  F. Gouty

« Comme le monde n'a pas arrêté de recourir aux énergies fossiles, le climat continue de se réchauffer et les canicules deviennent de plus en plus extrêmes et de moins en moins rares. C'est aussi simple que cela », atteste Friederike Otto, climatologue à l'Institut Grantham sur le réchauffement climatique de l'Imperial College de Londres. Et, preuve de cette évidence, la vague actuelle de chaleur ne serait probablement pas survenue sans réchauffement climatique. Avec d'autres membres du collectif international de recherche World Weather Attribution (WWA), la chercheuse l'a confirmé au terme d'une analyse (1) encore en prépublication au 25 juillet.

Les scientifiques ont confronté la hauteur du mercure relevée dans les pays d'Europe du Sud (avec des records nationaux de température, comme 40,6 °C en Haute-Loire), aux États-Unis (50 °C dans la vallée de la Mort), au Mexique (49,5 °C dans le désert de Sonora à la frontière arizonienne) et en Chine (52,2 °C à Sanbao dans le Nord-Ouest) entre les 1er et 18 juillet, à trois modèles climatiques. Le premier se calque sur un réchauffement planétaire identique au nôtre : + 1,2 °C, par rapport à la moyenne préindustrielle (contre + 1,26 °C en 2022 selon une étude (2) parue en juin). Le deuxième simule un monde sans aucune augmentation globale de température. À l'inverse, le dernier fixe la barre à + 2 °C.

Dans le premier cas, la canicule observée ces derniers jours dans les régions citées survient en moyenne tous les quinze ans, en Amérique du Nord, tous les dix ans, en Europe, et tous les cinq ans, en Chine. Avec une augmentation supplémentaire de la température planétaire, de telles vagues de chaleur apparaissent tous les deux à cinq ans. Mais sans réchauffement anthropique, « ces événements restent extrêmement rares et beaucoup moins intenses », assurent les chercheurs. « En Chine, ils n'interviennent qu'une fois tous les deux cent-cinquante ans et restent virtuellement impossibles aux États-Unis ou en Europe. » Et ce, en dépit des phénomènes climatiques naturelles comme El Niño, qui tendent à les accentuer davantage.

1. Télécharger l'étude en pré-publication
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-42284-analyse-wwa-chaleur-2023.pdf
2. Accéder à l'étude dans Earth System Science Data
https://essd.copernicus.org/articles/15/2295/2023/essd-15-2295-2023.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Ne faut-il pas faire preuve de discernement et éviter de confondre climat et météo ?
Quid de la météo pourrie du mois de juillet en France...??? Ah bah là c'est plus la faute du climat...

Aigle81122 | 01 août 2023 à 16h34 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Aigle81122,
Merci pour votre lecture. Je me permets simplement de répondre à votre remarque en citant les mots synthétiques du climatologue et nouveau co-président du Giec, Robert Vautard, dans une interview donnée à nos confrères de France Info : "Dans un climat sans réchauffement climatique, il ferait plus frais encore que ce qu'on a aujourd'hui. Il suffit de regarder ce qu'il se passe en dehors de l'Europe de l'Ouest pour bien voir que l'on a des conséquences du changement climatique qui sont manifestes (avec des départs de feu dans le sud de la France, de violents feux de forêt en Grèce ou au Canada). Le réchauffement climatique se mesure sur des dizaines d'années pas sur quelques jours".

Autrement dit, le phénomène caniculaire est certes météorologique mais le fait qu'il soit devenu la norme résulte bien de l'effet du réchauffement climatique. Le phénomène dépressionnaire, bien météorologique lui aussi, qui bloque l'anticyclone estival habituel est quant à lui exceptionnel. Et son effet reste donc encore atténué au regard de ce qu'il aurait pu être sans réchauffement.

Félix Gouty Félix Gouty
01 août 2023 à 16h44
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Nous sommes dans une période d'un optimum, comme vers l'an 1000, la température a augmenté de 1,1 degré depuis 1850 et elle va augmenter de 0,4 degrés d'ici quelques années, il n'y a rien d'alarmant. Mais cela profite à qui de dire qu'il y a un réchauffement climatique ?
Bonne journée.

Aigle81122 | 01 août 2023 à 16h50 Signaler un contenu inapproprié

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