Selon l'Ifremer, si ces préconisations sont prises en compte, elles entraîneront une vaste restructuration de l'institut au niveau organisationnel. Jusqu'ici, celui-ci fonctionnait à travers une ''approche fortement sectorielle des problématiques''. L'Ifremer propose désormais une approche intégrée et mieux coordonnée afin de mieux traiter ''ce sujet interdisciplinaire qu'est la biodiversité marine''.
''L'Ifremer est actuellement un institut de recherche unique dans sa configuration disposant de moyens lourds et exclusivement orienté dans le domaine de la recherche marine, mais qui doit améliorer fortement sa programmation en matière de recherche en biodiversité'', note le rapport.
Une ''nouvelle vision de la vie marine''
Cinq axes prioritaires de recherche ont ainsi été définis. Le premier consiste à définir et cataloguer les caractéristiques de la biodiversité marine et sa distribution géographique.
Il s'agit ensuite de mieux comprendre les différentes échelles hiérarchiques de la biodiversité (gènes, espèces, écosystèmes) et leurs interactions et d'appréhender la signification fonctionnelle de la biodiversité marine et les services écosystémiques (approvisionnement, régulation, support, culture). Le quatrième axe porte sur l'impact de l'homme sur cette biodiversité. Enfin, il s'agira de proposer des outils, procédés et politiques de conservation et/ou de restauration.
Ces axes sont déclinés en projets phares et projets transversaux ou génériques. Deux projets devraient permettre à l'Ifremer ''d'affirmer un leadership grâce à ses compétences et à ses moyens technologiques'' : comprendre et prévoir les efflorescences toxiques de micro-algues, connaître et comprendre le fonctionnement et la biodiversité des écosystèmes profonds.
''Préparer l'avenir''
Parmi les projets transversaux qui seraient également à développer selon l'Ifremer, les politiques de restauration et de conservation tiennent une place centrale. Il s'agit de mener une évaluation intégrée des politiques de conservation de la biodiversité et de gestion des ressources marines qui s'appuient sur des instruments incitatifs, économiques et institutionnels et de développer le conseil à la restauration des milieux, la mise au point d'outils, l'utilisation des aires marines protégées, les indicateurs sociaux, économiques et écologiques.
Article publié le 26 août 2010