Retrouver de la nature en ville. Telle est l'ambition du
« C'était un égout à ciel ouvert. Donc à l'époque le progrès était de condamner la rivière. Aujourd'hui le progrès c'est la reconquête du milieu naturel », souligne Benoit Kayser, chef de projet Bièvre au département du Val-de-Marne.
Mais entre la mort du cours d'eau et sa renaissance, la ville s'est densifiée. Des travaux lourds sont donc nécessaires pour rendre son lit à la rivière et lui frayer un chemin entre la route, les immeubles, un stade et les autres équipements urbains. Des murs de soutènement et des colonnes de béton ont notamment été plantés à 15 mètres de profondeur sous l'argile du sol pour assurer le bon maintien des rives. Coût total des investissements : 10 millions d'euros pour les 600 mètres de rivière déterrés.
« Il y a beaucoup de maçonnerie, c'était essentiel pour retenir l'existant. Mais on récrée des berges naturelles en mettant de la terre végétale et des plantes dites hélophytes, qui peuvent avoir les pieds dans l'eau et qui résistent à des grandes périodes de sécheresse » précise Maya Abdel Aziz, chargée d'operations au conseil général du Val-de-Marne.
La réouverture de la Bièvre s'inscrit dans une logique de trame verte et bleue en lien avec la coulée verte Bièvre-Lilas qui forme une continuité écologique de 10 km avec trois parcs départementaux entre Arcueil, Gentilly et Vitry sur Seine.
La livraison du chantier est prévue pour la fin de l'année. À Paris, des projets de réouverture sont à l'étude dans le 13e et le 5e arrondissement mais aucune mise en chantier n'est prévue pour le moment.