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Actu-Environnement

Tout va bien pour l'injection du biométhane dans le réseau

L'injection du biométhane dans le réseau semble satisfaire les deux gestionnaires que sont GRTGaz et GRDF. En 2015, le nombre de sites d'injection a plus que doublé et les producteurs gagnent en expérience.

Energie  |    |  F. Roussel

A l'occasion du salon Biogaz Europe qui s'est tenu les 27 et 28 janvier à Nantes, les gestionnaires des réseaux de transport (GRTGaz) et de distribution de gaz (GRDF) ont fait part de leur satisfaction. "Le retour d'expérience sur l'injection de biométhane dans le réseau est plutôt positif. Ca marche assez bien alors ne boudons pas notre plaisir", a déclaré Valérie Bosso, chef de projet national biométhane chez GRDF.

En 2015, le nombre de sites d'injection, tous opérateurs confondus, est passé de 6 à 17, dont 14 sur le réseau de distribution, un sur le réseau de transport de GRTgaz (unité Ecocea à Chagny (71)), un sur le réseau TIGF (unité Biovilleneuvois à Villeneuve-sur-Lot (47)) et un sur le réseau GDS (unité Biosalvan à Strasbourg (67)). "Un nouveau site va très prochainement rejoindre le réseau", complète Valérie Bosso. Au total, fin 2015, l'ensemble des unités cumulait une capacité d'injection de 240 GWh par an soit la consommation de 20.000 foyers ou 1.060 bus roulant au bioGNV.

Une année 2016 prometteuse

"GRTGaz mise sur cinq projets par an en moyenne sur les réseaux de transport, annonce Julien Schmit, chef de projet national biométhane chez GRTGaz. Les projets qui peuvent se raccorder sur notre réseau doivent en effet être assez gros, 1 MWe minimum afin de produire un débit de 200 m3/h. Ce sont surtout des projets territoriaux".

Au regard du nombre de projets à l'étude, GRDF parie quant à lui sur la mise en service de 15 à 20 nouveaux sites d'injection pour 2016 et 100 à l'horizon 2018. Le gestionnaire reste toutefois prudent : "Nous avons peu de visibilité sur les mises en service même à court terme, explique Valérie Bosso. Même les projets qui semblent bien se dérouler peuvent être retardés de plusieurs mois à cause de problèmes de financement, d'acceptabilité locale, de difficultés techniques ou administratives". Les projets territoriaux, qui représentent une part majoritaire du portefeuille de GRDF, sont également très longs à émerger. "Ils concernent en général plusieurs acteurs, ce qui complique l'organisation mais ce sont des projets très sécurisés", note la chef de projet national biométhane chez GrDF.

Actuellement, 346 projets sont dans les cartons du côté de GRDF. 213 produiront du biogaz à partir de déchets agricoles à une échelle territoriale (2.899 GWh/an), 59 à partir de boues de stations d'épuration (543 GWh/an), 43 à partir de déchets agricoles en site autonome (315 GWh/an), 18 produiront du biogaz à partir de déchets non dangereux stockés (443 GWh/an) et 13 à partir d'ordures ménagères (160 GWh/an).

Un premier retour d'expérience enrichissant

Afin d'en savoir un peu plus sur le fonctionnement des sites et obtenir quelques éléments chiffrés, GRDF a mené une enquête sur dix unités agricoles et territoriales. Ce premier retour d'expérience, basé sur les éléments visibles par GRDF (quantité et qualité du biométhane, coupures), a mis en évidence de nombreux éléments positifs.

Les résultats montrent une montée en charge rapide des installations, en quelques semaines : "70 à 80% des sites qui injectent atteignent leur débit nominal ou plus dès la mise en service ou dans un délai très court de 3 à 4 semaines", détaille Valérie Bosso. GRDF remarque également que les producteurs connaissent des interruptions d'injection pendant la période de rodage de l'installation. Néanmoins, ils apprennent rapidement à compenser tout ou partie des quantités non injectées par l'injection de débits supérieurs dès que c'est possible. Par ailleurs, les sites en injection depuis plus de six mois, respectent très largement la quantité contractuelle de biométhane qu'ils s'étaient engagés à injecter. Près de 2/3 des sites en service demandent d'ailleurs une augmentation de capacité malgré un tarif d'achat en baisse.

Question qualité, les résultats sont également au rendez-vous. GRDF remarque peu de non-conformité. "L'offre technique d'épuration du biogaz s'est diversifiée, plusieurs techniques et plusieurs fournisseurs sont disponibles", remarque Valérie Bosso.

Tous ces éléments ont conduit GRDF à faire évoluer ses exigences aux bénéfices des producteurs en revoyant notamment à la baisse la fréquence de ses contrôles. Si la première année le gestionnaire réalise des contrôles ponctuels tous les mois, la fréquence se réduit à un contrôle par trimestre au bout de deux ans pour les installations alimentées par des ordures ménagères, et deux contrôles par an pour les installations agricoles.

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