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Les émissions mondiales de carbone « restent à des niveaux records » en 2022

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

Les chercheurs internationaux du Global Carbon Project prévoient, en 2022, des émissions mondiales de carbone, qui devraient totaliser 40,6 milliards de tonnes de CO2 (GtCO2). Cette projection est proche des 40,9 GtCO2 rejetées en 2019, qui « constituent le total annuel le plus élevé jamais atteint », souligne l'étude du Global Carbon Project, publiée le 11 novembre, dans la revue Earth System Science Data (1) .

Les émissions mondiales de CO2 d'origine fossile devraient ainsi augmenter de 1 % par rapport à 2021, pour atteindre, au total, 36,6 GtCO2, soit un peu plus que les niveaux de 2019, avant la pandémie de la Covid-19. Les émissions provenant du charbon devraient ainsi augmenter d'environ 1 %, mais pourraient conduire à un nouveau pic mondial. Idem pour les émissions de pétrole, en hausse d'environ 2 %, principalement du fait du rebond de l'aviation internationale, bien qu'elles restent toujours inférieures aux niveaux de 2019. Les émissions de gaz devraient aussi connaître une légère baisse, en 2022, d'environ 0,2 % et celles associées au ciment seront réduites d'environ 1,6 %.

Les émissions liées aux changements d'affectation des terres, en particulier la déforestation, devraient s'élever à 3,9 GtCO2 en 2022, précisent les chercheurs. L'Indonésie, le Brésil et la République démocratique du Congo contribuent à hauteur de 58 % à ces émissions mondiales.

Cette étude intervient alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à la Conférence internationale sur le climat (COP 27), en Égypte. En 2022, le bilan des principaux pays émetteurs est « mitigé », observent les scientifiques. Les émissions devraient diminuer en Chine (0,9 %) et dans les 27 pays de l'Union européenne (0,8 %). En revanche, elles devraient augmenter aux États-Unis (1,5 %), en Inde (6 %) et « dans le reste du monde » (1,7 %).

Pour atteindre le zéro émission de CO2 d'ici à 2050, il faudrait que les pays puissent « maintenant diminuer les émissions d'environ 1,4 GtCO2 chaque année, un chiffre comparable à la baisse observée en 2020 en raison des confinements du Covid-19, ce qui souligne l'ampleur de l'action requise », estiment les chercheurs.

Pour Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA-CNRS-UVSQ) qui a contribué à l'étude du Global Carbon Project, « nos résultats révèlent des turbulences sur les variations des émissions cette année, résultant de la pandémie et des crises énergétiques mondiales. Si les gouvernements réagissent en stimulant les investissements dans les énergies propres et en plantant, et non en coupant, des arbres, les émissions mondiales pourraient rapidement commencer à diminuer ».

1. Accéder à l'étude
https://www.earth-system-science-data.net/about/news_and_press/2022-11-11_global-carbon-budget-2022.html

Réactions7 réactions à cet article

Les émissions de polluants et la consommation d'énergie restent à des niveaux records, mais quand les GES augmentent les températures diminuent grâce à l'effet parasol !

laurent | 14 novembre 2022 à 08h51 Signaler un contenu inapproprié

Donc, si je comprends bien, l'Europe vertueuse et donneuse de leçons, fait moins bien que les "affreux chinois"!

BIB57 | 14 novembre 2022 à 12h05 Signaler un contenu inapproprié

Pour BIB57 - AE du 27 Octobre...Le chiffre du 26 octobre 2022 : 4% - C’est le niveau en dessous duquel restent les émissions domestiques de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne par rapport à 2019, avant la pandémie, annonce, ce 26 octobre, la Commission européenne, dans son dernier rapport d'étape de l'UE sur l'action pour le climat. Même si ces émissions ont augmenté de 4,8 % en 2021 par rapport à 2020.
En 2021, les émissions domestiques nettes de l'UE, y compris le secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie, étaient inférieures de 30 % par rapport aux niveaux de 1990. L'UE « reste globalement sur la bonne voie » pour atteindre l'objectif de réduction de 55 % de ses émissions de GES d'ici à 2030.

Chine - 0.9% , UE-0.8% .. c'est du pourcentage, pas de la valeur absolue, à mon avis.
(quand la Chine pollue de trop, elle stoppe "militairement" parlant les usines pendant plusieurs jours... vous tenez à ce que çà se passe ainsi en UE?).

nimb | 15 novembre 2022 à 11h27 Signaler un contenu inapproprié

@nimb
Je ne faisais que souligner qu'il n'y a pas matière à "se la jouer", surtout lorsque l'on connait la contribution historique respective de l'Europe et de la Chine en matière de GES.
Quant aux méthodes chinoises, peu ragoutantes en général, elles n'ont rien de "militaires" en l'espèce; elles ne sont que la conséquence d'un Etat omnipotent qui peut décider de tout. On peut estimer que les motifs de santé publique (pollution des villes) ou de changement climatique justifient un tel autoritarisme. On nous a bien confiné "militairement" chez nous il n'y a pas si longtemps.....

BIB57 | 15 novembre 2022 à 18h53 Signaler un contenu inapproprié

On oublie aussi bien pudiquement et opportunément que les méthodes à poigne des gouvernements de la Chine pour produire massivement à très bas coût, longtemps sans considération aucune pour l'environnement et les droits des travailleurs (voir même de la vie humaine), ont été et restent encore un puissant levier décisionnel pour y délocaliser une grande partie de la production industrielle occidentale. Un vrai pays de cocagne pour les investisseurs sans foi ni loi, même si la donne évolue quelque peu (en mieux parfois mais aussi en pire avec d'autres pays encore moins regardants comme le Bangladesh ou l’Éthiopie) ! Les cost-killers des grosses entreprises et les banquiers d'affaires ne s'y sont pas trompés !
Et bien souvent, pour faire passer la pilule amère aux ouvriers occidentaux laissés sur le carreau, des cabinets de com' largement rémunérés ont su faire porter le chapeau de ces délocalisations aux règlementations sociales et environnementales occidentales (surtout Ouest européennes) "insupportables" pour le business...

Pégase | 16 novembre 2022 à 14h28 Signaler un contenu inapproprié

Je suis partiellement d'accord avec tout le monde.
1) Historiquement, la Chine n'est pas un gros pollueur. C'est que depuis 20 ans qu'ils ont connu cet essor fabuleux.
2) Comme en Europe du 19ème siècle, on vit beaucoup mieux d'un travail en usine, que d'être un "rural". Les récits du contraire sont des fables. Sinon, pourquoi on accepterait un tel travail ?
3) La Chine a sorti 400 millions de personnes de la pauvreté.
4) La Chine n'est plus "bas coût". D'autres pays produisent à bien moindre coût. Les Chinois peuvent faire un travail aussi qualitative que les Allemands. Tout dépend du cahier des charges et le montant négocié.
5) Ce sont les "méchants occidentaux" et non les Chinois qui fixent le cahier des charges, ainsi que le prix de vente.
6) C'est à cause du COVID, de l'explosion des coûts d'énergie et de la crise financier/immobilier que la Chine a connu une baisse d'émission de CO2.
7) Pendant que le monde discute, la Chine continue à développer son industrie ENR plus vite que tous les autres pays!

Il y a du vrai dans le récit de Pégase, mais trop de raccourcis faciles. La situation est bien plus complexe que "méchant financier", "gentil ouvrier" ! Mais j'avoue qu'il y a du vrai. Sans citer le nom de la société de jouets, je sais directement qu'il y a un prix de vente maximum pour un jeu de société chez Carrefour, Walmart, etc. Il faut donc négocier un prix très bas pour que ce soit vendu à moins de 20€, sinon personne n'achète. Du coup la qualité baisse...

Erikk | 16 novembre 2022 à 16h04 Signaler un contenu inapproprié

Vivent les voyages gratuits pour les COP ! Ont-ils eu du beau temps, ces braves gens ?
On en est à souhaiter des pandémies, c'est bon pour le climat.
Et à proférer des imbécillités comme recourir massivement à la biomasse tout en évitant de couper des arbres...
Il semble bien que la panique climatique engendre et encourage vraiment n'importe quoi.

Albatros | 16 novembre 2022 à 18h48 Signaler un contenu inapproprié

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